Les coiffeurs veulent les mêmes règles pour tous

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Président de l’Union Nationale des Entreprises de Coiffure Marne-Ardennes, Michel Boulant a déposé plainte contre l’exercice illégal de la profession.

Les 450 établissements de coiffure de la Marne et les quelque 200 coiffeurs à domicile constatent une progression d’une concurrence qu’ils jugent déloyale par des salons qui ne respectent pas les obligations légales. Président de l’Union Nationale des Entreprises de Coiffure Marne-Ardennes (et également de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Marne), Michel Boulant explique les raisons du mécontentement de la profession.

Michel Boulant, pourquoi dénoncez-vous des salons hors-la-loi ?

« Il y a de plus en plus de salons discount, mais je ne me positionne pas sur l’aspect économique : c’est avant tout un problème réglementaire. Notre profession est régie par la loi, il faut avoir du personnel qualifié (présence d’un titulaire du brevet professionnel) et s’inscrire à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat pour ouvrir un salon. C’est une question de sécurisation du consommateur ».

Combien de salons hors-la-loi comptabilisez-vous et est-ce juste un problème de qualification ?

« Il y a une trentaine de situations. Nous avons fait des investigations et les services de l’État ont effectué des contrôles. Ils ont aussi découvert du travail dissimulé ou encore des irrégularités dans les règles d’hygiène et de sécurité. Des procès verbaux ont été dressés, des amendes ont été données mais cela n’empêche pas la prolifération de ces salons ».

C’est pour cela que vous avez porté plainte ?

« Certaines situations durent depuis 2017 et des gérants ont même été poursuivis par le tribunal correctionnel. Nous avons déposé plainte il y a un peu moins d’un mois et notre démarche a été bien comprise par le Procureur. On ne peut pas ne pas trouver de solution. C’est très bien que des jeunes veuillent créer leur entreprise mais je pense qu’il faudrait pouvoir les accompagner pour qu’ils respectent les mêmes obligations. Une clarification est indispensable ».