Les cimetières entrent dans l’ère du numérique

Loïc Voluer veut moderniser la gestion des cimetières pour les communes qui en ont la charge.

Une start-up auboise développe Logicim, un logiciel de gestion assistée modernisant et assurant la gestion des emplacements par les communes.

La gestion des 44 000 cimetières de France fait partie des problématiques auxquelles les mairies sont quotidiennement confrontées. Une gestion qui relève parfois du casse-tête pour les petites communes d’autant que la législation en la matière est complexe, ce qui donne lieu parfois à des erreurs. « Il y a deux ans, alors que j’étais gérant d’un cabinet de conseil en urbanisme, un de mes clients m’a fait part de ses difficultés de gestion de son cimetière, sachant que j’étais juriste », fait remarquer Loïc Voluer. « Dans 60 % des collectivités, cette gestion est encore artisanale avec des plans en papier et des dossiers archivés dans des cartons », poursuit-il.

Et si les communes pouvaient disposer d’un outil informatique avec une assistance juridique ? L’idée jetée sur un post-it sur un coin de bureau s’est transformée, deux ans après, en entreprise innovante. Logiplace, start-up basée à la Technopole de l’Aube, a ainsi lancé un logiciel de gestion assistée des cimetières. Logicim, c’est son nom, rend accessibles, sur la base d’une cartographie des lieux, toutes les données dont le maire ou la secrétaire de mairie a besoin. Ainsi, chaque emplacement est relié à une base de données concernant les concessions mais aussi toute la documentation juridique.

De manière simplifiée et automatisée, il est également possible de préparer toutes les procédures souhaitées, sans risque d’erreur puisque le logiciel indique ce qui est possible ou non. « La quasi-totalité des situations peuvent être traitées en trente secondes grâce au logiciel et le service permet de contacter un juriste pour traiter les dossiers très complexes », poursuit le fondateur de Logiplace.

DÉCLINAISONS À VENIR

Un cadre rassurant qui a déjà convaincu des communes de l’Aube et des départements limitrophes et désormais des municipalités de toute la France. La start-up auboise songe aussi à élargir le concept en le rendant accessible aussi au public via un portail citoyen. Logicim a convaincu également tous ceux qui ont décidé d’accompagner Loïc Voluer dans son aventure entrepreneuriale : la technopole de l’Aube, la Région Grand Est, les réseaux Initiative Aube et Entreprendre Champagne-Ardenne, ou encore Bpifrance.

Mais Logicim n’est que le premier logiciel de la start-up. « C’était notre preuve de concept et à partir de là nous pourrons décliner cette architecture autour d’autres services de gestion, notamment dans le secteur privé, réunissant une location, un locataire et un local », poursuit le chef d’entreprise. Les cas d’applications sont légion : la gestion d’appartements par les syndics, celui des stands dans l’évènementiel ou encore des hôtels d’entreprise pour ne citer que quelques exemples.

Tout en assurant le développement commercial de Logicim, la start-up va entreprendre la mise au point de ces autres services dans de nouveaux locaux à la Technopole, mieux adaptés à l’évolution actuelle et future de ses activités.