Alors que les Caves Carrière avaient engagé leur transition numérique fin 2019, elles peuvent aujourd’hui rester ouvertes pour répondre aux commandes en ligne.
Éric Carrière fait partie de ces managers toujours optimistes et à l’avant-garde des problèmes. Après une carrière reconnue dans le football, il a créé les Caves Carrière en 2010 et s’inspire, encore aujourd’hui, beaucoup de sa première vie professionnelle pour manager son équipe. Rien d’étonnant qu’il a su répondre positivement à cette crise sanitaire. « Nous n’étions pas obligés de fermer la boutique, mais très rapidement, après avoir échangé avec l’équipe, j’ai décidé de la fermer, tout en gardant une activité en interne », confie-t-il. Après avoir mis deux collaborateurs au chômage partiel et deux autres en télétravail, à Bordeaux et à Lyon, Éric Carrière a réorganisé ses équipes pour assurer un certain service tout en respectant les mesures de distanciation sociales. Ainsi, quatre collaborateurs travaillent le matin et cinq l’après-midi dans des locaux de plus de 1.500 mètres carrés, « pour assurer la partie vente en ligne et ce qu’on appelait retrait boutique qu’on a aujourd’hui transformé en drive, avec retrait sur le parking ».
UN VIRAGE DIGITAL À POINT NOMMÉ
« Nous avons en effet pris la décision, il y a un an, d’ouvrir un site de vente en ligne qui, au départ, était plutôt destiné à être un site fermé pour nos clients déjà existants, et nous avons pris le virage de l’ouvrir à tous, ce qui nous permet aujourd’hui de continuer à livrer sur l’ensemble du territoire et dans les pays limitrophes », explique-t-il. Un choix de se moderniser dans la vente pour ne pas être dépendant que de la seule boutique physique qui aujourd’hui permet aux Caves Carrière de conserver une activité économique malgré la crise sanitaire. « C’est important, bien sûr économiquement, mais aussi psychologiquement pour l’ensemble des membres de l’équipe. » Côté consommation, les Caves Carrière ont observé une forte baisse sur les 15 premiers jours de mars suivie d’une très forte hausse sur les 15 suivants (+50 % entre ces deux périodes et +10 % entre février et mars). « Le confinement a accentué l’achat en ligne mais aussi une redirection vers des vins de consommation immédiate », observe Éric Carrière. Enfin, Tandis que le panier moyen est passé de 300 à 250 euros, le nombre de bouteilles par panier a quant à lui augmenté.
