Le marché est marqué par une baisse des volumes (-1,8%) et une hausse du chiffre d’affaires (+0,3%).
Dans un total des expéditions en baisse de 1,8% en volume (-4,2% pour le marché français), les exportations de Champagne progressent de 0,6% au bilan 2018, loin cependant derrière la performance de 2017 (+3,4%). La valorisation des ventes à l’exportation (augmentation des tarifs et développement des flacons à valeur ajoutée) contribue à une augmentation du chiffre d’affaires global (4 887 M€) de 0,3% et de 1,8% à l’exportation (2 851 M€).
Sur les 30 premiers clients étrangers au-dessus de 10 M€ de chiffre d’affaires, 22 affichent des achats en hausse. Pour les plus significatifs : l’Afrique du Sud (+43,4%), la Nouvelle-Zélande (+16%), la Grèce (+15,3%) et Singapour (+15%). Les chiffres d’affaires en recul sont d’une ampleur moindre. Ils concernent cependant les deux premiers marchés : -1,5% pour les USA et -2,2% pour le Royaume-Uni, soit une perte de près de 18 M€. En recul également l’Australie (-6,4%), la Suède (-2,2%), le Danemark (-8%), la Fin- lande (-9%) et Taïwan (- 7%).
LE JAPON EN CROISSANCE
Troisième client du Champagne, en volume (13,6 millions de bouteilles) comme en valeur (318,8 M€), le Japon progresse de 5,5% en volume et de 3,9% en valeur, alors que l’ouverture du pays au Champagne a été un travail de longue haleine (400 000 bouteilles en 1984 et 34 fois plus aujourd’hui). Avec 23,3 % de cuvées spéciales, des millésimées et des rosés pour un prix moyen de la bouteille à 23,5 €.
Le prix moyen de la bouteille exportée passe de 18,2 à 18,4 euros (+1 %). Les volumes de bouteilles à valeur ajoutée passent de 19,4 à 26 millions de bouteilles (+34,5%). Les ventes de ses flacons représentaient 14,3% du total des exportations 2017. Ils pèsent désormais 19,2%. En 2018, 20 des 23 premiers clients étrangers ont vu leurs achats de rosés, millésimées et cuvées spéciales augmenter et parfois de manières spectaculaires : de 8 à 16% pour l’Italie, de 12 à 16% pour l’Espagne et le Canada, de 10 à 23% pour les Emirats Arabes Unis, de 9 à 12% pour la Chine, etc. Les trois pays en recul sont le Royaume-Uni, la Belgique et la Russie, mais avec de très légères baisses du poids des bouteilles spéciales sur l’ensemble de leurs importations.
BREXIT : UNE PERTE DE 106 M€
Depuis le vote du Brexit en juin 2016, les ventes de Champagne vers le Royaume-Uni ont baissé de 7,4 millions de bouteilles (-21,6 % en volume) et de 106 M€ (-20,7 % en valeur). Alors que le prix moyen de la bouteille s’est maintenu à 15 euros, les ventes de bouteilles à forte valeur ajoutée sont passées de 3,9 M€ en 2017 à 3,1 M€, (-20%).
