La Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Bourgogne et l’Union des entreprises de proximité (U2P) ont saisi l’opportunité du Grand débat national pour recueillir les préoccupations et les besoins des artisans du territoire.
Les artisans aussi veulent faire entendre leur voix. Ils ont choisi un mode pacifiste en se retrouvant le 28 janvier à Dijon pour exprimer leurs préoccupations et faire part de leurs besoins au cours d’une réunion à l’initiative de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) Bourgogne Franche-Comté et de l’U2P. Leurs interrogations portaient sur les thèmes suivants : « est-ce que le travail paie ? », « existe-t-il une équité entre les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu et celles soumises à l’impôt sur les sociétés ? », « l’emploi du premier salarié ou du salarié supplémentaire » ou encore « l’équité de traitement devant les normes et les règlementations entre artisans, grandes surfaces, donneurs d’ordres industriels et grands groupes ».
La réunion s’est déroulée en présence de Bernard Stalter, président des Chambres de métiers et de l’artisanat France. Elle a été suivie d’une restitution en présence des parlementaires de la région. Cette rencontre a aussi été l’occasion de dresser un premier bilan de l’impact du mouvement des gilets jaunes sur l’artisanat dans la région.Sur plus de 800 artisans ayant répondu à une enquête menée par l’établissement en Bourgogne, la moitié constate une diminution du chiffre d’affaires. Par ailleurs, 59 entreprises ont demandé à être contactées par la CMA pour être accompagnées et orientées vers les dispositifs mis en place. Le ministère de l’Économie et des Finances a en effet annoncé six mesures d’actions de soutien : étalement des paiements des charges fiscales et sociales, mesures de chômage partiel, ouverture complémentaire le dimanche même dans les communes où l’ouverture dominicale n’est pas prévue, indemnisation par les assurances, besoins de financement de court terme et octroi / maintien de crédits bancaires.