L’entreprise Colin-Milas va se doter d’un nouvel atelier d’usinage

Jean-Luc Pigeot (à gauche) veut maintenir la montée en puissance de son entreprise.

Experte dans la fabrication de produits de sécurité, l’entreprise des Hautes-Rivières va engager un investissement de 2,3 millions d’euros.

Reprise en 2013 par Jean-Luc Pigeot, la SAS Colin-Milas après avoir procédé à l’acquisition de l’entreprise Brouet Badré & Fils, devenue Tecforge, reste animée par de forts projets de développement. La preuve : ayant déjà investi plus de quatre millions d’euros en l’espace de sept ans tant dans l’outil de production (installation de quatre centres d’usinage et d’une ligne de forge de 3 200 tonnes composée d’une presse à forger alimentée par trois robots) que dans l’immobilier (aménagement de nouveaux bureaux à l’architecture contemporaine), la PME implantée à Hautes-Rivières va, cette fois, procéder à une extension de ses bâtiments.

DU NUCLÉAIRE AUX SPORTS EXTRÊMES

2,3 millions d’euros vont être investis dans la construction d’un nouvel atelier de 2 500 m2 qui comprendra deux centres d’usinage horizontaux et un tour frontal à chargement robotisé. Colin-Milas va, par ailleurs, se doter de petits robots de manutention.

« L’objectif est d’arriver à un seuil de 12 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon 2026 et de pénétrer de nouveaux marchés en bonifiant nos prestations », explique Jean-Luc Pigeot, Pdg de l’entreprise.

Spécialisée dans la fabrication de pièces de sécurité forgées et usinées destinées au levage, à tous les travaux en hauteur et aux sports extrêmes (alpinisme, escalade ou encore saut en parachute), la société de la vallée de la Semoy s’est taillée une solide réputation sur les marchés très techniques, en concevant des anneaux de levage et d’arrimage, des accessoires de manutention ainsi que des émerillons et pitons d’ancrage en inox, aluminium et titane.

Fort d’un portefeuille de plus de 500 clients répartis dans des secteurs comme le nucléaire, la défense, le ferroviaire, les transports maritimes et les constructeurs de véhicules de manutention, Colin Milas qui réalise un chiffre d’affaires de plus de six millions d’euros, emploie aujourd’hui une cinquantaine de salariés.

L’AUTOMATISATION GARANTE DE L’ACTIVITÉ

Malgré le Covid-19, l’entreprise qui est aussi un fournisseur de premier rang des véhicules militaires terrestres tout en produisant les systèmes de fixation des missiles pour les avions de combat, a maintenu une activité soutenue ces derniers mois.

« L’automatisation poussée dans laquelle nous nous sommes engagés permet à l’entreprise d’être très compétitive auprès de nos donneurs d’ordres. Cette politique a aussi favorisé les conditions de travail de notre personnel en supprimant les tâches ingrates et difficiles », souligne Jean-Luc Pigeot, fier d’avoir redonné du souffle et de l’allant à une entreprise qui date de 120 ans mais qui, jour après jour, continue d’innover.