L’entrepreneuriat au féminin

Chaque année, de nombreuses femmes franchissent le pas de l’entrepreneuriat, comme l’ouverture de commerce. (Droits réservés)

Dans le cadre d’un appel à projet de la région en 2018, le réseau Initiative Grand Est a porté l’action « Vis ma vie d’entrepreneure ».

Favoriser et dynamiser l’entrepreneuriat au féminin, telle est l’ambition de l’action « Vis ma vie d’entrepreneure ».
Onze femmes en réflexion de projet de création ou de reprise d’entreprise ont rencontré onze autres femmes dirigeantes, dans les locaux de leur société. Plusieurs études démontrent en effet que les femmes « se mettent de nombreux freins à la création d’entreprise, non seulement par rapport à leur vie personnelle mais aussi concernant le financement de leur projet », confie Julie Mallard, chargée de mission chez Initiative Marne Pays Rémois. « Des barrières sont plus présentes sur certains secteurs comme dans le bâtiment ou l’automobile, qui restent des métiers encore plutôt occupés par des hommes ».

Dans le Grand Est, en 2018, 377 projets engagés auprès de l’organisme étaient portés par des femmes sur un total de 932, soit 40,4 %. « Entreprendre est épanouissant et rend la grande majorité des Françaises heureuses », révèle la dernière étude du CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie).

« Pour 81% d’entre elles, entreprendre correspond à un choix et l’exercice d’une liberté. Même si elles doutent particulièrement au démarrage (41% déclarent avoir confiance en elles contre 50% en Suède, Allemagne ou Italie) les entrepreneures françaises sont séduites par l’idée de ne plus avoir à subir une hiérarchie et de prendre leur destin professionnel en main. (39%) ». La journée « Vis ma vie d’entrepreneure » a ainsi contribué à « faire découvrir de manière concrète le domaine de l’entrepreneuriat et le métier de chef d’entreprise à un public féminin et à mieux en comprendre les réalités ».
La proximité avec une femme exerçant une activité entrepreneuriale, grâce à l’immersion et l’identification, a également permis de dédramatiser et de démystifier le métier. À l’issue de cette rencontre, le but était de donner envie aux femmes de se lancer et de faire confiance en leurs capacités et aptitudes tant personnelles que professionnelles. Exemple avec Aline Goncalves, en reconversion professionnelle qui a comme objectif d’ouvrir une crêperie.

La rencontre avec Lilia BenMelhal, gérante de Mille et une graines, bar à couscous à Reims a « renforcé sa volonté de se lancer ». Cette dernière, bénéficiaire du dispositif Nacre a également apprécié cette rencontre et le partage d’expérience quelle a pu en faire.