L’emploi redémarre moins vite dans la région

(Crédit : Freepik)

Avec près de 3 500 créations, l’emploi progresse bien dans le Grand Est, cependant deux fois moins vite qu’au niveau national et avec une baisse dans le secteur de l’industrie. Le chômage est encore en baisse (8,2%).

Après une année de stagnation, l’emploi salarié est en légère hausse au premier trimestre 2019. Avec 3 460 créations, l’évolution de +0,2% est cependant deux fois moins importante qu’en moyenne nationale. C’est le secteur privé (+0,3%) qui impulse ce redressement quand le secteur public accuse un repli de 0,1%. La dynamique conjoncturelle du Grand Est est comparable à celle des régions voisines : +0,3% pour les Hauts-de-France et +0,1% pour la Bourgogne-Franche-Comté. Cette situation se retrouve dans la majorité des départements de la région et notamment entre +0,3 et 0,5% pour les Vosges, la Meuse et le Bas-Rhin. L’emploi régresse dans deux départements : -0,1% dans l’Aube et la Meurthe-et-Moselle.

L’intérim gagne 1 550 emplois, soit +2,3% en un trimestre, un résultat meilleur que celui du niveau national (+1%). Ce type d’emploi progresse fortement dans la Meuse, les Vosges et le Bas-Rhin, avec respectivement +12%, +9% et +4%. Il est orienté à la baisse dans l’Aube et le Haut-Rhin. L’ensemble des secteurs d’activité bénéficie de cette hausse et d’une manière plus nette dans l’industrie (+1,9%) et la construction (+8,4%). C’est dans la Marne, la Moselle et le Bas-Rhin que la progression des emplois dans la construction est la plus significative.

UNE CERTAINE ATONIE DU TERTIAIRE

La progression des emplois dans le secteur tertiaire marchand régional est en décélération : +0,2% à fin 2018 et +0,1% au début 2019. Ce rythme de croissance est inférieur au niveau national (+0,5%). Seul l’emploi dans l’hébergement-restauration et les services aux entreprises est dynamique ce trimestre. L’emploi recule dans l’information et la communication et les services aux particuliers. Ce type d’emploi est en baisse dans l’Aube et la Meuse et augmente dans les huit autres départements, notamment dans les Vosges et la Haute-Marne.

Dans le secteur non marchand, la stagnation de l’emploi domine après une fin 2018 en baisse. Les reculs les plus importants sont constatés dans la Marne et le Haut-Rhin (-0,4%). Les départements de la Moselle et du Bas-Rhin enregistrent cependant une hausse de 0,3% de ce type d’emploi.

BAISSE DES EMPLOIS DANS L’INDUSTRIE

Contrairement au niveau national (+0,2%), l’emploi régional dans l’industrie recule de 0,2%, après une hausse en 2018. Dans ce secteur, on constate des difficultés dans la fabrication des matériels de transport. L’emploi poursuit sa progression dans l’industrie agroalimentaire (0,3%) et se redresse dans la fabrication des biens d’équipement (+0,4%) . La situation est géographiquement mitigée : quatre départements en hausse et quatre départements en baisse.

LA BAISSE DU CHÔMAGE CONFIRMÉE

Le taux de chômage s’établit à 8,2% de la population active, contre 8,4% en France. Sur un an, le taux de chômage est en forte baisse dans le Grand Es (-0,5%). Les meilleures évolutions viennent de la Meurthe-et-Moselle (-0,8%), de la Meuse, de la Haute-Marne, de la Moselle et de l’Aube (-0,7%).

La région compte 455 000 demandeurs d’emploi dans les catégories A, B et C, leur nombre diminue de 0,4%. La baisse des jeunes demandeurs est plus limitée (-0,4%), après une baisse plus significative au quatrième trimestre 2018. Celle de seniors est plus conséquente (-0,9%). Le nombre de demandeurs hommes diminue deux fois plus vite que celui des femmes. Le nombre de demandeurs de longue durée (plus d’un an d’inscription) baisse pour le deuxième trimestre consécutif et celui de très longue durée (plus de deux ans) poursuit sa hausse.