L’écosystème Innovact en pleine croissance

INNOVACT

Trois promotions de créateurs de start-up se sont déjà succédées depuis la naissance de la nouvelle formule d’Innovact en 2018.

Un an après la création de sa nouvelle formule, l’incubateur Innovact compte déjà 25 start-up dans ses rangs.

Depuis l’automne 2018, Innovact a pris un nouveau virage. Impulsée par la Région Grand Est, désireuse de créer un écosystème régional de l’accueil des start-up, en lien avec les collectivités locales (Grand Reims) et la CCI, entre autres partenaires, la nouvelle formule d’Innovact s’est alors appliquée à elle-même les recettes qu’elle prône aux porteurs de projets qu’elle reçoit : innovation, adaptabilité au marché et souplesse. Désormais, Innovact c’est une équipe de trois personnes qui identifie, sélectionne et accompagne les créateurs d’entreprises au sein d’un écosystème de proximité toujours plus dense. D’où l’importance d’entretenir une relation de proximité avec cet écosystème local : Bpifrance, business angels, fonds d’amorçage, cabinets spécialistes de la propriété intellectuelle, Grand e-nov… « Notre objectif est de créer un maximum de valeur sur le territoire avec les partenaires mais aussi avec des start-up qui s’engagent. Nous ne cherchons pas de start-up boîte aux lettres mais des entreprises qui se créent à Reims et qui recrutent sur le territoire », précise Jérôme Nassibou, responsable d’Innovact, qui est désormais adossée au réseau régional Semia.

UN RÉSEAU LOCAL ET RÉGIONAL

Pour chaque promotion, le processus est le même. Il débute par une phase de détection et de sélection des porteurs de projets, avec deux critères principaux d’éligibilité : le projet de création doit être innovant et l’entreprise devra être domiciliée sur le territoire marnais. Intégrés dans la StarterClass, les porteurs de projets suivent ensuite une douzaine de sessions de rencontre avec des experts afin de les accompagner dans les différentes phases de la création : business model, marketing, stratégie, comptabilité… À l’issue de cette incubation collective, les jeunes entrepreneurs se présentent devant un comité d’engagement qui valide ou non leur passage en incubation individuelle. « En moyenne, un tiers des projets ne sont pas conservés par le comité d’engagement », note Jérôme Nassibou. « Cela prouve le degré d’exigence du jury qui met la barre très haut ». Une étape qui conduit ensuite ceux qui la franchissent vers une incubation individuelle de 6 à 24 mois. « Quel que soit le domaine dans lequel elles évoluent, les start-up ont toutes le même cahier des charges. »

Autre nouveauté depuis un an : la volonté de l’incubateur de se positionner en acteur complémentaire des autres structures d’accueil et de développement des start-up dans la Marne et dans les Ardennes, comme le Village by CA implanté à quelques centaines de mètres d’Innovact, à Bezannes, ou Rimbaud’-Tech, l’incubateur ardennais, qui lui aussi fait partie du réseau régional Semia. « Nous ne nous positionnons pas dans une logique d’exclusivité ou de monopole des connaissances. Si les start-up veulent aller chercher un maximum d’informations et de ressources dans différentes structures pour grandir, cela ne nous pose aucun problème. C’est leur développement qui compte avant tout. » D’ailleurs, l’incubateur rémois n’assure plus l’hébergement physique des jeunes pousses et n’entre ainsi plus en concurrence avec d’autres acteurs du marché spécialistes de l’hébergement.

2020 ANNÉE DU MÉCÉNAT

Ici, les entreprises sont accueillies pour des sessions de formations, des événements et aussi dans des salles dédiées à certaines spécialités telles que le prototypage ou la créativité. Digital, MedTech et e-santé, agroressources et agriculture, Sport et industrie… sont les secteurs d’activités les plus représentés chez Innovact.

« Toutes les conditions sont réunies sur le territoire pour créer de belles start-up… », poursuit le responsable, qui évoque notamment « un écosystème très complet mais surtout accessible et lisible, ce qui permet d’être efficace et d’aller vite ». S’il s’adresse aux créateurs d’entreprises endogènes, l’incubateur est aussi ouvert à l’accueil de start-up issues d’autres régions voire même de l’étranger. C’est notamment le cas actuellement avec une entreprise italienne et une start-up basée à San Francisco, très intéressées par un développement dans l’Hexagone via Reims. L’attractivité de la Cité des Sacres est renforcée par sa desserte géographique, à moins d’une heure de Paris et de Charles-de-Gaulle par le TGV.

Pour 2020, Innovact envisage déjà la création de deux nouvelles promotions de start-up en mars et octobre, mais ne s’interdit pas d’en ouvrir une troisième si les projets sont nombreux. Mais l’année 2020 devrait surtout être celle du développement du mécénat, puisque Innovact by Semia s’est d’ores et déjà mis en recherche de nouveaux partenaires. « Au sein de notre écosystème, il nous manque la présence plus importante de l’investissement privé. Que ce soit du mécénat de compétences ou pour être membre de nos jurys, nous sommes à la recherche d’entreprises mécènes pour créer un partenariat fort avec nos start-up. »

Quelques projets prometteurs d’Innovact by Semia

Spécialisée dans la recherche d’une solution d’immunothérapie pour lutter contre plusieurs types de cancer , APMONIA THERAPEUTICS vient d’être distinguée « Startup de l’année » par InvestinReims.

A VOTRE AVIS : La start-up propose aux élus locaux, des indicateurs décisionnels pour leur permettre d’arbitrer leurs choix d’actions en tenant compte de l’avis participatif des habitants. Pour cela, A VOTRE AVIS gère, sur les réseaux, des enquêtes d’opinion et des communications d’influence.

Le porteur de projet FLORIAN PARENT travaille sur un projet visant à améliorer la compréhension des processus qui sont en jeu dans le cadre des changements climatiques en fournissant à la recherche, aux industries et aux collectivités des outils adaptés aux mesures atmosphériques des GES (Gaz à Effet de Serre).

BELLO met en place une application mobile visant à accompagner les personnes ayant été victime d’un burn-out.

Une agence de développement économique dans la Marne

Constituée le 13 novembre dernier l’Agence de développement économique de la Marne a tenu son premier Conseil d’administration de 4 décembre, à l’Hôtel de Région de Châlons-en-Champagne.

L’Agence a pour objectif d’établir des synergies dans le département en agissant pour le développement économique des territoires et des entreprises marnaises. Elle est la résultante « d’un partenariat fort et complémentaire entre les acteurs du territoire et les structures économiques », estime-t-on à la Région Grand Est.

Elle est constituée de 32 membres issus de collectivités telles que la Région Grand Est, le Département de la Marne, la Communauté Urbaine de Reims, la Communauté d’agglomération de Châlons-en-Champagne, la Communauté d’agglomération d’Epernay, 11 Etablissements publics de coopération intercommunale (EPCI) ainsi que les chambres consulaires.

BENOIT MERCIER ÉLU PRÉSIDENT

Autour de deux missions principales : le maintien et le développement des entreprises (suivi d’entreprises ciblées, accompagnement d’entreprises…) et le développement des territoires (marketing territorial, analyse économique territoriale et productions d’éléments de prospective…), les Agences départementales se veulent les interlocuteurs de proximité des entreprises et des territoires. Elles ont ainsi pour mission « d’optimiser la mise en œuvre des politiques de développement économique sur le territoire et d’être les opérateurs de terrain assurant proximité et réactivité pour les entreprises ».

Lors de cette assemblée générale constitutive, c’est Benoit Mercier qui a été élu président de l’Agence de développement économique de la Marne. L’ancien président du Directoire de la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne est également président de l’Agence de développement économique des Ardennes.