Le tourisme régional se maintient

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Entre le 14 et le 26 août dernier, le comité régional du tourisme a réalisé une enquête auprès des professionnels pour connaître les tendances de la fréquentation touristique dans la région. Malgré une concurrence croissante et de nouvelles attentes des clients, les acteurs du tourisme se montrent optimistes.

En Bourgogne-Franche-Comté, le tourisme représente 6,3 % du PIB et 42 000 emplois. Désormais en concurrence avec des destinations comme Barcelone ou Londres, accessibles pour quelques centaines d’euros, la région doit s’organiser et promouvoir ses atouts. Loïc Niepceron, conseiller régional et président de Bourgogne- Franche-Comté Tourisme, a rappelé les points forts du territoire aux yeux des touristes. « On vient chez nous pour nos sites et paysages, notre patrimoine historique, notre environnement naturel et notre gastronomie. La Bourgogne-Franche-Comté peut s’appuyer sur neuf sites UNESCO et trois marques reconnues : la Bourgogne, le massif des Vosges et la montagne du Jura ». Des noms qui attirent toujours puisque les professionnels du secteur s’estiment satisfaits ou très satisfaits de leur activité estivale 2019 à près de 75 %.

« Le mois de mai a été mitigé mais la tendance s’est inversée à partir du mois de juin avec une forte fréquentation en juillet et août, qui semble meilleure qu’en 2018 selon les professionnels. Ils se montrent d’ailleurs optimistes à 62 % pour le mois de septembre », précise le président. Les quatre étapes du tour de France, l’inauguration des musées des Beaux-Arts de Besançon et Dijon tout comme la canicule ont pu contribuer à attirer les touristes. Pour autant, Loïc Niepceron garde à l’esprit les points d’amélioration. « Une liaison internet performante et le manque d’animations ont été pointé du doigt ». Bien que nos voisins belges soient plus nombreux cette année, la fréquentation des touristes étrangers a quant à elle fait les frais du mouvement des gilets jaunes tandis que le Brexit a réduit de 10 % le nombre de visiteurs anglo-saxons.

RÉPONDRE AUX ATTENTES DES TOURISTES

Pour faire venir de nouveaux touristes, Bourgogne-Franche-Comté Tourisme a misé sur des campagnes destinées aux franciliens et aux habitants de la région Rhône-Alpes. « Les prestataires locaux sont impliqués et participent au financement de nos actions », insiste le président du comité, soucieux « d’embarquer tout le monde » dans sa démarche. De son côté, Sylvie Martin, conseillère régionale déléguée au tourisme, a rappelé la stratégie engagée par la collectivité. « Nous avons mis en place un programme de développement des hébergements pour une montée en gamme de l’existant et la création de nouveaux sites ». Ainsi, les 11 millions d’euros investis par le conseil régional ont généré 80 millions d’euros de travaux sur 184 établissements, dont 52 % d’hôtels. Pour répondre aux touristes privilégiant la dernière minute et l’itinérance, le conseil régional réfléchit par ailleurs à un schéma de développement de l’itinérance, notamment autour des 1 300 kilomètres de voies navigables, longées par une vélo-route. « 42 % des touristes pratiquent le vélo dans notre région. Le slow tourisme se développe et grâce à l’itinérance, les visiteurs restent désormais 4 à 5 jours dans notre région ». Tandis que le vin siège à la quatrième place des raisons pour lesquelles les touristes font escale en Bourgogne-Franche-Comté, Sylvie Martin a évoqué un schéma de développement de l’œnotourisme, présent dans sept des huit départements du territoire. Enfin, l’élue n’a pas manqué d’insister sur le tourisme durable, nécessité environnementale et attente des touristes d’aujourd’hui.