Le pôle BFCare se structure

L’assemblée générale a été l’occasion de remettre le prix de thèse Roger Guillemin (du nom du Dijonnais prix Nobel de médecine 1977) à Florian Baudin (absent), médecin ophtalmologiste au CHU de Dijon. De gauche à droite : Jean-Yves Sarciaux (Société Macors), Marc Maynadié, Doyen de la faculté des sciences de santé et le professeur Catherine Creuzot-Garcher du CHU Dijon, directeur de la thèse. (Photo : Journal du Palais)

Ce réseau régional fédère les industries du secteur des produits et services de santé. Son assemblée générale, le 15 mai, a fait apparaître de nombreux projets en cours, dont celui d’un technopôle santé.

Parti en 2013 d’un simple club santé, le pôle BFCare (Business For Care), regroupe désormais une quarantaine de membres. Il s’est donné pour ambition d’animer le réseau et de porter une filière qui représente en région 300 entreprises et 10 000 salariés pour un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros (chiffres 2017).
Un poids économique relevé par la métropole dijonnaise, comme l’a souligné Danielle Juban, adjointe au maire, déléguée à l’attractivité, au commerce et à l’artisanat : « La santé est l’un des quatre secteurs stratégiques identifiés par la métropole comme filières d’excellence, à côté de l’agro-alimentaire, du numérique et du tourisme ».

La convention annuelle signée par les deux structures a d’ailleurs conduit à l’octroi d’une subvention de 45 000 euros (pour un budget total de 63 700 euros en 2018) qui a notamment permis à BFCare d’embaucher une salariée.

PROJETS MULTIPLES

L’année 2018 et le début 2019 ont vu émerger de nombreuses actions, comme une 1ère journée du LEEM « Rencontre en région des entreprises du médicament », la journée santé du Bien Public, un appel à manifestation d’intérêt ou encore des formations métiers. Des ateliers ont été organisés dans le cadre du programme INNO2Care, qui vise à rapprocher les entreprises de la santé du monde académique. Et pour 2019, le programme est conséquent : journée start-up innovante Snitem, développement du groupe RSE, réalisation d’une plateforme de formation en réalité virtuelle/augmentée en santé ou encore la préfiguration d’un technopôle santé (voir encadré).

Le rôle de BFCare ? Assurer un support quotidien aux entreprises dans leurs projets et « développer un éco-système avec les industriels, les académiques, les porteurs de projets qu’on doit continuer à fédérer pour gagner en efficacité», a précisé Philippe Guérit, président du Pôle BFCare.

Un technopôle santé à l’étude
La convention signée avec Dijon Métropole est aussi une convention de préfiguration d’un technopôle santé à Dijon. Patrick Alexandre, vice-président du Pôle BFCare, en a resitué l’enjeu lors de l’assemblée générale : « Le lieu unique favorise les coopérations et permet d’attirer plus facilement les talents et les investisseurs ». Si le campus universitaire rassemble quasiment toutes les composantes d’un technopôle santé (CHU, Centre Georges-François Leclerc (CGFL), laboratoires, entreprises bio- médicales), la visibilité et « une véritable identité du secteur en matière d’innovation santé », restent insuffisantes selon Patrick Alexandre. Pour y remédier, l’idéal serait un lieu unique qui permettrait de « concentrer tous les talents », mais le parc d’activités Mazen-Sully, qui regroupe nombre d’entreprises de la santé, est saturé. L’étape de préfiguration du projet de technopôle va donc s’attacher dans un premier temps, « sur la base de projets concrets identifiés, à faire le point sur les équipements qui pourraient manquer et sur les équipements existants qui pourraient être mobilisés ».

Mi-avril se tenait à Dijon les ateliers organisés dans le cadre du programme INNO2Care visant à rapprocher les entreprises du secteur de la santé du monde académique.