Le Pacte Ardennes relancé

Le Préfet des Ardennes Jean-Sébastien Lamontagne et le député des Ardennes, Jean-Luc Warsmann portent ce Pacte Ardennes.

Dix nouvelles fiches actions viennent d’être validées par un dispositif qui en a déjà concrétisé 22 et lancé 42 pour un financement global de 92 millions d’euros.

Avant la pause estivale et après une interruption de cinq mois due au Covid-19, le comité directeur du Pacte Ardennes a tenu sa huitième assemblée le 3 juillet.

92 millions d’euros ont ainsi été engagés dans 22 projets déjà achevés et 42 en cours de réalisation. Soit 80% des fiches actions déjà engagées en comptant un porteur de projet clairement identifié, un financement et un calendrier mis en œuvre.

À ce jour, l’Etat s’est mobilisé à hauteur de 35,56 millions d’euros, soit 39%, la Région Grand Est a injecté 15,25 millions d’euros (17%), le conseil départemental (9,04 millions, 10%), les huit E.P.C.I. (10,17 millions d’euros, 11%) et les fonds européens (6,29 millions d’euros, 7%). Alors que 15,71 millions d’euros (17 %) provenaient de divers partenaires privés dont l’I.U.M.M..

LA DYNAMIQUE CONTINUE

« Il était important de montrer que cette dynamique ne s’était pas arrêtée avec la crise sanitaire. Elle est toujours là et s’imprime bien dans une démarche collective. Au-delà des mots, il y a des actes qui prouvent ce que je dis. Un travail très lourd a déjà été réalisé et les chantiers continuent à se concrétiser », souligne le Préfet des Ardennes après la validation de dix nouvelles fiches actions.

À commencer par la construction à Donchery d’un établissement pénitentiaire expérimental centré autour du travail. « Le choix exact du terrain où se fera cette prison va être fait dans les prochains jours et un comité de pilotage mis en place à partir de septembre pour mettre tous les acteurs autour de la même table. C’est le calendrier qu’on souhaitait pour rassurer les organismes de formation impliquées », précise Jean-Luc Warsmann. Le député a aussi mis le focus sur le projet d’explorer les potentialités d’exploitation en eaux souterraines sur le territoire de la communauté de communes Rives de Meuse. « Le bureau de recherches géologiques et minières va faire effectuer un forage pour rechercher de l’eau et savoir si une mise en bouteille est possible. Ce qui serait source de création d’emplois car plusieurs acteurs de l’eau s’intéressent à cette étude ».

D’autres projets seront aussi concrétisés sur le terrain en 2020 ou 2021. À savoir : l’installation d’un service des finances publiques à Charleville-Mézières dans le cadre de la « démetropolisation » avec une cinquantaine d’emplois à la clé, l’aménagement des itinéraires cyclables pour la valorisation touristique du département en reliant les voies vertes avec le Sud des Ardennes, le château-fort de Sedan mais aussi la Marne, la Picardie, la Lorraine et la Belgique, l’implantation d’une micro-Folie à Charleville-Mézières dans le cadre de la Cité éducative, la création d’une filière numérique au campus Sup Ardenne, la déclinaison territoriale des stratégies de lutte contre la pauvreté et de protection de l’enfance et enfin un soutien aux reconversions industrielle lié à l’épidémie du Covid-19 et aussi à l’économie ardennaise. « C’est la synergie entre toutes ces actions qui donnent toute sa cohérence au Pacte Ardennes », estime Jean-Sébastien Lamontagne qui, même si l’Etat a gonflé son déficit de façon abyssale et que les recettes des collectivités ont été sérieusement atteintes par la crise sanitaire, reste optimiste sur la concrétisation des fiches restantes. « Depuis Paris, en tout cas, la démarche du Pacte Ardennes est perçue comme un modèle à suivre ».

Le Préfet en a d’ailleurs profité pour rappeler que pour aider les entreprises ardennaises à passer ce cap compliqué, l’Etat avait accordé 188 millions d’euros au département au titre du prêt garanti par l’Etat (PGE) et 36 millions d’euros à la fin juin pour l’indemnisation du chômage partiel au profit des PME locales. « On est désormais bien identifié et on sait que des crédits d’aides nous seront encore accordés d’autant que l’Agence Nationale de Cohésion des Territoires est très attentive à nos démarches et travaille pour que l’on avance », insiste Jean-Luc Warsmann.