Inauguré par Guillaume Pepy, cette usine ultra-moderne a nécessité 25 millions d’euros d’investissements.
Avant de passer les rênes de la SNCF dans les semaines à venir, Guillaume Pepy tenait à mettre sur les bons rails le nouveau technicentre industriel de Romilly-sur-Seine. «J’y étais venu en 2012 et ce que j’avais vu m’avait fait un peu peur », avoue celui qui est à la tête de la SNCF depuis 2008. Il est vrai que les bâtiments historiques du centre de maintenance et réparation de matériel ferroviaire étaient vétustes et peu adaptés à l’évolution technologique. Rien à voir en tout cas avec le technicentre flambant neuf implanté sur le parc d’activité Aéromia de Romilly-sur-Seine. Fruit d’un investissement de 25 millions d’euros, il permet aux 300 agents SNCF de bénéficier des meilleures conditions de travail et des dernières technologies pour assurer la maintenance et la réparation des pièces de matériel roulant. Impression 3D, inventaire des pièces par drones ou encore exosquelettes permettant de porter des charges lourdes sans effort figurent parmi les nouveaux équipements à disposition des cheminots. « Nous sommes ici en plein dans l’industrie du futur, dans le digital et la haute technologie », affirme Guillaume Pepy. « Cette usine est une cathédrale industrielle », s’enthousiasme encore Eric Vuillemin, président de la Communauté de communes des portes de Romilly-sur-Seine qui gère le parc d’activités Aéromia.
UN SITE ÉVOLUTIF
Ce site industriel implanté sur 6 hectares est le premier de la nouvelle génération que la SNCF va déployer à travers ses dix technicentres en France. Le nouveau technicentre industriel aubois fait la part belle au développement durable – il est labellisé HQE – et a été conçu pour être évolutif. C’est donc sans regret que les cheminots ont quitté en septembre dernier, les bâtiments du 19e siècle de l’ancien site romillon pour entrer de plain pied dans le 21e siècle qui s’inscrit dans le programme stratégique « Usine du futur SNCF ».
Pour Guillaume Pépy, s’il était nécessaire de fermer des sites qui n’étaient plus adaptés, il n’était pas question pour autant de cesser les activités industrielles dans les territoires. « La SNCF fait partie de l’ADN de Romilly et il fallait évidemment que nous y construisions un centre d’excellence pour perpétuer la vocation industrielle du territoire », analyse le patron de la SNCF. Si, en 2015 l’annonce de la fermeture de l’ancien site de la SNCF avait suscité une levée de bouclier, la page est bien tournée aujourd’hui. « Vous avez même été au delà de vos obligations contractuelles », se félicite Eric Vuillemin. Pour compenser la diminution de postes de cheminots, la SNCF s’était engagée auprès des collectivités locales à aider la création d’emplois sur le territoire, notamment par des aides financières accordées aux entreprises.
À ce jour, ce sont 350 créations d’emplois qui ont été réalisées, ou qui sont programmées, grâce à ce dispositif. Parmi les principales entreprises soutenues figurent So Fast, So Good, Axe Environnement ou encore Ventura Socks. La création d’un pôle drones est également à l’étude à Romilly, avec le soutien de ce dispositif.