Le MuséoParc ancré dans le paysage local

La présence d’évènements variés, originaux, familiaux comme corporate inscrit le MuséoParc comme un catalyseur pour le territoire.

La nouvelle approche, volontairement décalée, du MuséoParc Alésia semble avoir conquis les visiteurs : fréquentation en hausse et nouveautés encore plus loufoques viennent jalonner la programmation 2019. Avec l’envie derrière d’être un acteur économique et social à part entière.

Allez faire un tour au MuséoParc cette année, vous ne verrez sans doute plus les musées d’un même œil. L’arrivée rafraîchissante de Michel Rouger, directeur de la structure depuis deux ans et demi, semble porter ses fruits. Avec 70.000 visiteurs l’an passé, soit une hausse de 8%, « 2018 a été une vraie bonne année », se réjouit le président de la Société publique locale du MuséoParc Marc Frot. ll faut reconnaître que la structure a pris un virage en multipliant les initiatives, animations et actions. Une démarche qui derrière, affiche l’ambition d’ancrer le MuséoParc dans le paysage économique et social local. « Notre rôle est d’être un catalyseur de territoire au niveau touristique mais aussi économiquement car c’est toute l’activité locale qui peut bénéficier de retombées », argumente Marc Frot. Le label Tourisme Handicap obtenu en août dernier et la toute récente distinction du ministère de la Culture de lauréat du prix Patrimoines pour tous positionnent le musée comme un espace incontournable « et conforte le développement de ce site reconnu et chargé d’histoire », complète l’élu. Ces récompenses saluent aussi l’investissement mené par les 22 permanents et 15 saisonniers du site. « Le MuséoParc a su instaurer un nouveau souffle et aborde sereinement la saison 2019 », glisse Michel Rouger. Le musée est rouvert depuis le 15 février.

L’an dernier, les visites théâtralisées, surprenantes, drôles et décalées, ont bousculé les codes et attiré parfois jusqu’à 60 personnes par groupe là « où on en espérait 30 », confie le directeur. Inutile de préciser qu’elles sont évidemment reconduites cette année comme plusieurs autres temps forts : nuit des musées, anniversaires d’enfants, ainsi que le MuséoFab auront toute leur place. Ces ateliers pendant lesquels petits et grands s’essaient gratuitement à la vannerie, au tissage, au travail du cuir et, une nouveauté cette année, à la conception d’une côte de maille ou la fabrication de flûtes de pan sont également largement plébiscités.

ALÉSIA PLAGE

D’autres animations plus inclassables ont aussi trouvé leur public : le MuséoParc Alésia avait déjà franchi un cap l’an dernier en lançant sa première Murder Party. Conforté dans sa nouvelle stratégie, ancré dans la modernité, au service d’une vulgarisation de l’histoire, le site de la bataille d’Alésia réitère cette année avec Alésia Plage du 15 au 17 août : trois journées et soirées festives et déjantées les pieds dans le sable avec spectacles, concerts, cinéma plein air, guinguette et discothèque.

Le MuséoParc sera également le théâtre d’un grand week-end de reconstitution les 13 et 14 juillet pour revivre la bataille des Gaules avec installation de camps gaulois et romains et veillée à la lueur des braseros. Le 19 juillet, le festival Image Sonore fera vivre le site en musiques avec un mapping sur les façades à la tombée de la nuit.

Il faudra aussi compter cette année sur les multiples animations dédiées aux enfants, confortant le MuséoParc comme un musée familial comme l’exposition Playmobil, et la présence d’évènements plus corporate. Des rendez- vous comme les Journées européennes des métiers d’art en partenariat avec la Chambre de Métier et de l’Artisanat ou les Journées nationales d’archéologie en lien avec l’université de Bourgogne inscrivent ainsi le site en profondeur comme un partenaire au service du territoire.

Bling Bling

Elle aurait pu s’appeler « Exposition à la découverte du verre gaulois », mais là encore, conforme à sa stratégie moderne et un tantinet décalé, le Muséoparc a choisi de baptiser son exposition permanente « Bling Bling ». Cette dernière présentera le travail de l’archéologue Joëlle Rolland qui fera littéralement parler les objets. D’où vient le verre, comment était-il fabriqué ? Utilisé ? Pour qui ? Un rendez-vous clinquant à ne pas manquer, du 6 avril au 22 septembre.