Le moulin de Termes change d’ère

Francis Lecoffre et Christophe Debellu, associés à la tête du moulin de Termes. (Photo : Pascal Rémy)

L’un des trois moulins à perdurer encore dans les Ardennes avec ceux de Signy-l’Abbaye et d’Hannogne-Saint-Martin, vient de tourner une page importante d’une histoire longue de deux siècles.

Détenu depuis 1816 par plusieurs générations de la famille Maillot, le moulin situé sur l’Aire a changé de propriétaires. Il est désormais géré par un binôme composé de deux professionnels du métier qui ont racheté cette institution ardennaise.

« Les enfants de Philippe Maillot ne souhaitant pas reprendre l’affaire, c’était nous ou une probable fermeture », souligne d’ailleurs Francis Lecoffre, le nouveau Pdg. Âgé de 48 ans, formé à l’école nationale de la meunerie et des industries céréalières, il a appris le métier en travaillant comme cadre à Inter-Meunerie à Troyes (Aube) avant d’être directeur technique de la Coopérative agricole de La Caval à Angers et de devenir ensuite durant douze ans le gérant de la ferme qu’il vient d’acquérir. Son associé est Christophe Debellu, un Sedanais de 45 ans, lequel a commencé sa carrière comme commercial dans deux grands groupes meuniers. A savoir : les Grands Moulins de Paris et Moulins Soufflet. Il livrait notamment les franchises et les grands magasins.

Grâce à ses deux nouveaux propriétaires, le moulin de Termes va donc pouvoir continuer son existence. L’entreprise emploie actuellement cinq autres salariés : un technicien meunier chargé du fonctionnement de l’équipement et des tâches annexes, une assistante de direction, un manutentionnaire et deux chauffeurs livreurs chargés des rotations entre Termes et les trois lieux d’approvisionnement en blé : la Coopérative agricole de Juniville, le Groupement d’agriculteurs Valeco à La Chapelle-Felcourt (Marne) et le silo marnais de Soufflet Agriculture à Vanault-Le Chatel. « Pour continuer de réaliser le même chiffre d’affaires (1,8 million d’euros) que lors des deux derniers exercices voire même dynamiser encore la société, on va devoir écraser plus de 300 tonnes de blé tendre par mois pour faire de la farine à destination d’une centaine d’artisans-boulangers du Grand Est et des Hauts-de-France », constatent les deux nouveaux dirigeants qui espèrent rester compétitifs en étant… au four et au moulin.