Le marché immobilier affiche une bonne santé

Marne synthese

Si les prix des appartements anciens enregistrent un léger recul dans la Marne, ceux des pappartements neufs progressent de 5,6%. (source Notaires de France).

En 2019, les transactions ont été stables dans la Marne et en hausse dans l’Aube et dans les Ardennes.

En 2019, les transactions immobilières dans la Marne sont restées stables. Tous biens confondus, elles ont évolué de +1%. « Cette stagnation intervient alors que les volumes de vente étaient déjà élevés. Au niveau national, plus d’1 million de transactions ont été enregistrées en 2019 », explique Me François Gauthier, notaire délégué à la communication de la Chambre des Notaires. Au niveau de l’Aube et des Ardennes en revanche, les transactions ont fortement progressé, respectivement de +37% et de +10%.

Une bonne santé symbole de la confiance des Français dans l’économie en général et dans l’immobilier en particulier. De tels chiffres s’expliquent par plusieurs facteurs. Le premier d’entre eux concerne les taux d’intérêt, qui restent très bas depuis plusieurs années maintenant. « Le fait que ces taux soient restés à ces niveaux a permis de redonner du pouvoir d’achat aux ménages et leur a donné envie d’acheter plus grand et mieux avec les mêmes échéances ». Des taux d’intérêt qui attirent donc de nombreux investisseurs voulant profiter de cet effet d’aubaine, encouragés également par la possibilité offerte par les banques d’apporter de faibles apports personnels et de pouvoir emprunter sur des durées assez longues. Les investisseurs se retrouvent également davantage aujourd’hui dans l’investissement pierre notamment parce que les placements financiers sont moins rémunérateurs, exception faite des placements plus risqués.

Autre raison, le dispositif Pinel fonctionne lui aussi toujours avec efficacité sur le marché du neuf. « Dans ce cadre, de nouvelles formes de location attirent également les investisseurs, à savoir le meublé, la colocation et la location saisonnière (Airbnb, NDLR) », poursuit le notaire rémois.

Au niveau des prix, Reims enregistre une stagnation malgré des volumes de ventes importants. « Il n’y a pas eu d’inflation malgré une pénurie de biens dans l’ancien, ce qui est rassurant pour le marché », note François Gauthier.
Les prix des appartements neufs ont augmenté de 4% à Reims (3710 euros/m2 en moyenne) en raison notamment d’un foncier et d’un coût de construction élevés. Dans les appartements anciens, le prix s’élève à 2010 euros/m2 en moyenne (-1,4% sur un an).

Si le marché des terrains à bâtir reste stable, les prix des maisons anciennes ont augmenté de 2%, ce qui s’explique par une pénurie de biens.

Au cours des deux premiers mois de l’année 2020, les tendances sont dans la continuité de 2019 avec un volume d’activité important enregistré au niveau des ventes de biens. Outre la crise du coronavirus qui a fait son apparition au cours des dernières semaines, les notaires se montrent confiants pour l’exercice en cours, comme le souligne Me Gauthier : « La seule crainte que l’on pourrait avoir pour le marché immobilier marnais c’est une pénurie de biens qui pourrait avoir des conséquences sur les transactions. Aujourd’hui le marché est sain et les acheteurs restent prudents sur les prix ». La stabilité du dispositif Pinel est aussi un facteur d’optimisme pour les professionnels de l’immobilier qui l’ont activé pour en bénéficier. Sa poursuite jusqu’en 2021 accompagnera-t-elle la bonne santé de l’immobilier tout au long de l’année 2020 ?

Les Franciliens et Reims

« Nous voyons de plus en plus de Franciliens venir à Reims, que ce soit pour s’installer ou pour investir », note François Gauthier. « L’effet TGV qui commence à se faire ressentir et le développement du télétravail sont des facteurs d’explication de cette tendance qui progresse d’année en année ».

Les prix de l’immobilier rémois bien plus attractifs que ceux pratiqués à Paris sont également incitatifs en offrant un pouvoir d’achat supérieur aux Franciliens qui choisissent Reims.

La Marne, département le plus cher

De nombreuses disparités existent entre les marchés de la Marne, de l’Aube et des Ardennes.

MARNE

Dans la Marne, si les prix des appartements neufs ont progressé de 5,6%, les prix de l’individuel ancien sont restés stables en 2019 (+0,7%). Sur les dix dernières années, les prix ont évolué de +4,6% et s’élèvent à 167 400 euros en moyenne pour une maison ancienne. Dans la ceinture rémoise, les prix sont de 225 000 euros en moyenne. Il s’élèvent à 160 100 euros dans la région de Châlons et à 155 000 euros dans la Vallée de la Marne.

Après trois années de hausse, le marché des appartements anciens a connu une légère baisse (-2,4%) avec un prix moyen de 1830 euros/m2 dans le département. Reims est le secteur où les prix sont les plus élevés (2010 euros/m2 en moyenne et 2560 euros/m2 en centre-ville).

AUBE

En 2019 dans l’Aube, le prix de vente médian des maisons anciennes s’élevait à 122 900 euros, soit une baisse de 1,7% en un an. Le marché des appartements anciens – essentiellement localisé à Troyes – a connu une baisse de 11,8% en un an pour s’établir en moyenne à 1200 euros/m2. Le centre-ville de Troyes se présente comme la zone où les prix sont les plus élevés à 1410 euros/m2.

ARDENNES

Dans les Ardennes, le prix de vente des maisons a baissé de 7,4% en un an pour s’élever à 100 000 euros en moyenne. C’est dans l’arrondissement de Rethel que les prix sont les plus élevés (120 600 euros en moyenne), devant Charleville-Mézières (118 300 euros). Les prix au mètre carré des appartements anciens s’élèvent quant à eux à 910 euros, enregistrant une baisse de 18,1% en dix ans.

Sur les dix dernières années, les prix ont évolué de +4,6% et s’élèvent à 167 400 euros en moyenne pour une maison ancienne. (source Notaires de France)

Sur les dix dernières années, les prix ont évolué de +4,6% et s’élèvent à 167 400 euros en moyenne pour une maison ancienne. (source Notaires de France)