Le « made in France » mis en valeur à la Quincaillerie rémoise

Quincaillerie Rémoise

La Quincaillerie rémoise vend principalement des produits écoresponsables comme des brosses à dent en bois ou du dentifrice solide.

Une nouvelle boutique de bricolage et de décoration d’intérieur a vu le jour fin novembre en lieu et place de l’ancien Bricorama, place du Forum. Coralie Deveney, la propriétaire des lieux y a ouvert sa Quincaillerie rémoise, éthique et éco-responsable.

C’est l’histoire d’une renaissance. Celle d’un lieu et de sa propriétaire. Le lieu, l’ancien Bricorama, était un véritable bric à brac du bricolage. Beaucoup de références pour un même produit. Voire trop.

Une orientation marketing à l’opposé de la philosophie de Coralie Deveney. « On a construit l’identité du magasin selon la ligne ‘‘un produit, un besoin’’. Nous ne multiplions pas les offres inutiles. Pour un tournevis cruciforme par exemple, il n’y a pas dix références, le 1er prix, la marque leader, la marque du magasin, celle haut de gamme, etc. Non, là, il y en a un seul, d’une marque française. » L’espace du magasin en est ainsi optimisé et la gamme de produits avec. « Nous avons travaillé par univers : celui de la salle de bain, de la lumière, de la clouterie, etc… de telle sorte que le consommateur s’y retrouve », explique celle qui a passé vingt ans dans le bricolage de grande distribution. Ceci explique cela. Aujourd’hui, exit les grands espaces impersonnels, Coralie Deveney veut faire de la proximité et être une oreille attentive pour son client. « Rien n’est figé, on est à l’écoute des consommateurs, des personnes qui font vivre le quartier. » Car son magasin, elle l’a construit comme une véritable boutique de proximité, sur le modèle de ce qui se fait dans le quartier de la rue de Mars et de la place du Forum.

DES PRODUITS FRANÇAIS ET ÉCORESPONSABLES

Le corner déco, à l’avant du magasin, propose donc des produits écoresponsables, fabriqués en France, par de petits artisans, tous sélectionnés par Coralie Deveney elle-même : des accessoires de décoration réalisés par des designer à la fibre éthique et durable, des produits de soins sans composants nocifs, des cabas de courses élaborés par une entreprise centenaire qui tisse des filets de pêche, des bougies parfumées confectionnées par une mère de famille dans son garage à Versailles…

Évolutif, il est voué à changer au fil des saisons et des besoins. « Il y a eu un gros travail de « sourcing » pour trouver toutes les références présentes en boutique », confie la propriétaire qui a insisté pour acheter le magasin vide et sans stock. Poussée par ce projet qu’elle a porté à bout de bras, les travaux et la mise en rayon ont été faits en un temps record : « Si la négociation a pris beaucoup de temps, car je suis moi-même allée démarcher le propriétaire pour qu’il me vende le commerce, à partir du moment où on a signé, le 10 octobre 2019, on a mis un mois et demi à tout faire pour pouvoir ouvrir le 26 novembre dernier. »

Et le résultat est là. Les espaces ont été repensés, la circulation y est plus évidente et lumineuse.

METTRE EN LIEN CLIENTS ET ARTISANS

À l’étage, une grande surface, au potentiel jusqu’alors inexploité devrait bientôt accueillir une sorte de « bureau d’étude » où seraient regroupés des artisans liés au monde du bricolage et de la décoration, toujours dans l’optique d’accompagner le client au plus près de ses besoins. « Ce qui m’intéresse c’est mettre en lien le besoin et les savoir-faire », dévoile celle pour qui « une charte des valeurs est indispensable ». « L’idée c’est de faire se rencontrer des artisans et des clients. J’ai par exemple mis en lien une cliente qui a acheté du papier-peint avec un artisan qui est venu le lui poser. »

Partir de son expérience, avoir une réflexion globale sur « l’intelligence collective et les différentes synergies » sont autant de motivations qui poussent Coralie Deveney à développer la Quincaillerie rémoise comme un endroit non figé, à l’aide de son équipe de six salariés.