Le Lion Peugeot pose sa griffe sur les arts de la table

En 210 ans Peugeot Saveurs n’a cessé d’innover et d’élargir son champ de compétence dans l’univers du goût et des arts de la table. Aux historiques moulins à café et à épices se sont ajoutés la coutellerie, la verrerie et les accessoires du vin, ainsi que les plats en céramique. Peugeot Saveurs réalise l’ensemble de ces produits en France et réalise 70 % de son chiffre d’affaires à l’export.

Créés à partir de 1840, les moulins Peugeot constituent une référence incontournable des fines bouches et des grands chefs. Pièces d’exception, devenues icônes des arts de la table, ils sont le fruit d’un savoir-faire familial qui a su traverser le temps. Une ingéniosité sans cesse renouvelée afin de créer des objets et des usages, synchronisés avec leur temps. Découverte.

L’histoire de Peugeot Saveurs s’inscrit dans celle plus vaste de Peugeot : l’épopée d’une dynastie industrielle familiale française emblématique, solidement ancrée dans l’imaginaire collectif. Le groupe PSA récemment fusionné avec Fiat Chrysler Automobiles (FCA) est aujourd’hui évalué sur les marchés financiers à environ 45 milliards d’euros. Une success story qui doit sa genèse « à deux entrepreneurs visionnaires Jean-Pierre et Jean-Frédéric Peugeot qui, en 1810, transformèrent le moulin de Sous-Cratet dans le Doubs, hérité de leurs ancêtres meuniers, en fonderie pour la production de rubans d’acier laminé et notamment de ressorts pour l’horlogerie, avant de donner naissance, deux ans plus tard, à leur première invention la scie égoïne », raconte Sébastien Zott, arrivé il y a huit mois à la direction de l’entreprise Peugeot Saveurs, basée à Quingey, près de Besançon. La suite en quelques dates : réputée dans les années 1820 pour la fabrication de ses couteaux, la marque au lion lance en 1840 son premier moulin à café. En 1852, c’est la fabrication de crinolines pour les robes ne pesant qu’entre 200 et 400 grammes et 1874, celle du moulin à poivre de table. En 1882, Peugeot lance le Grand Bi, première bicyclette à roues inégales avec transmission par chaîne. Après un essai en 1889 avec un véhicule mû par la vapeur, Armand Peugeot produit en 1890 sa première automobile à moteur à pétrole, fabriquée en quatre exemplaires : c’est le début de l’extraordinaire aventure automobile de la marque. Parallèlement, les frères Peugeot produisent dès 1920 des machines à laver le linge, des fourneaux à gaz et autres cuisinières. En 1960, le lion se met à la pâtisserie avec son premier robot ménager : le Peugimix. En 1978, ce sont les premiers outils électriques de bricolage. En 2011, les moulins deviennent eux aussi électriques. Enfin, la marque s’élargit au domaine de la dégustation du vin en rachetant, en 2007, l’entreprise « L’esprit Vin » puis, en 2018, une société bretonne, née en 1930, spécialisée dans la céramique culinaire. « Le fil rouge derrière tous ces développements et diversifications est d’offrir, à chaque fois, des objets élégants mais avant tout utiles, à même de faciliter, par leur innovation, le quotidien du plus grand nombre. Il y a aussi, dans nos cinq univers que sont les épices, le café, la coutellerie, le vin et la céramique culinaire, cette promesse faite aux clients de sublimer les goûts, de révéler les saveurs… », affirme le directeur de cette société labellisée Entreprise du patrimoine vivant (EPV). « Nos moulins sont emblématiques de l’ADN Peugeot, de ce qui a permis à la marque de s’inscrire dans la durée. Nous avons là un mécanisme d’une grande ingéniosité, concassant l’épice avant de la broyer, qui a traversé le temps en faisant cohabiter des savoir-faire dans le travail de l’acier et du bois, transmis de génération en génération, incarnant, tout à la fois, la performance, la résistance, authenticité et le renouveau… ». Ce produit, devenu iconique a traversé les frontières. « Nous réalisons 70 % de notre chiffre d’affaires à l’export vers plus de 80 pays (pour un CA annuel de près de 30 millions d’euros). Nous comptons également trois filiales commerciales dans le monde en Allemagne, en Belgique et aux États-Unis », appuie Sébastien Zott. Dans la manufacture franc-comtoise de 12.000 mètres carrés, qui compte plus de 140 salariés, tout est réalisé sur place : la fabrication, le design, mais aussi le développement technique et la R&D qui représentent 3 % des dépenses d’investissements. « Nous produisons 1,5 million de moulins par an, ce qui fait de nous l’une des usines ayant la plus importante activité de tournerie de France ». À Quingey, le bois est ainsi tourné, verni ou peint (deux passages pour une gamme de 30 à 35 couleurs) ; les mécanismes emboutis, assemblés minutieusement et manuellement avec un savoir-faire d’orfèvre. Le hêtre, l’olivier ou le noyer utilisés pour les moulins Peugeot provient de forêts labellisées PEFC, éloignées, au plus, de 100 kilomètres de la région. De même, l’inox des parties métalliques est français. Dans un souci de préservation de l’environnement, les copeaux et la sciure provenant de la production sont récupérés et recyclés, notamment dans les filières de chauffage. « Pour la finition de nos moulins en bois, l’utilisation de peintures hydrosolubles, plus respectueuses de l’environnement, est désormais privilégiée. Le recours à des Établissements et services d’aide par le travail (ESAT) locaux permet de s’inscrire dans une démarche sociale de proximité et une volonté de valoriser localement le travail des hommes ». Une dimension humaine également prégnante dans la production : « Nous sommes à la frontière entre l’industrie et l’artisanat. Ce qui fait notre différence et notre force, c’est le regard de l’homme : chaque étape de fabrication est ainsi suivi d’un contrôle visuel et rigoureux de chaque pièce. De même, l’étape finale que l’on appelle l’appairage, qui consiste à assembler ensemble les différentes parties de l’objet nécessite un œil expert, avec un vrai sens de l’esthétique, afin de donner aux moulins un aspect général le plus parfait possible (harmonisation des teintes, des nervures du bois…) ». Depuis 2014 et le retour de l’enseigne dans le giron familial, via les Établissements Peugeot frères (EPF), présidé par Jean-Philippe Peugeot, Peugeot Saveurs poursuit son ouverture dans le domaine des arts de la table avec la volonté affichée de faire encore grandir, en France comme à l’international, ce marché plein de promesses : « Nous avons de solides racines sur lesquelles appuyer notre développement mais également les “ailes” pour conquérir de nouveaux territoires, défend Sébastien Zott. Nous avons retravaillé notre logo dans un style modernisé et rajeuni. Cette griffe du lion, plus dynamique, est désormais présente sur l’ensemble de nos produits. Nous avons également remis un coup d’accélérateur sur l’univers du café en laissant volontairement de côté l’aspect capsule. Côté moulins, nous développons de nouveaux mécanismes en lien avec les aspirations culinaires d’aujourd’hui : moulin à cannelle avec bille shaker pour exalter les saveurs ou encore moulin à graines de lin (dont les propriétés nutritives ne sont accessibles que si la graine est broyée ou moulue) dont les pièces en acier sont retirables pour être nettoyées évitant ainsi l’encrassement de l’appareil par ce corps gras… Enfin, nous avons lancé en 2018 un site e-commerce qui permet notamment d’offrir à nos clients une visibilité sur les 500 références présentes dans notre catalogue ».

peugeot-saveurs.com

Le futur site devrait accueillir jusqu’à 500 emplois d’ici 2023.