Situé à Launaguet, le laboratoire départemental exerce une mission de service public indispensable pour la qualité de vie des Haut-Garonnais. Il est le laboratoire public de référence en Occitanie dans les domaines de l’environnement (prélèvements, analyses, conseils), la biologie moléculaire (en hygiène alimentaire et santé animale) et la protection des végétaux.
Ici nous sommes dans la salle d’analyses de pesticides dans les eaux naturelles (rivières, eaux souterraines, lacs) et eaux destinées à la consommation humaine. Pour ce faire, le LD31EVA possède de nombreux appareils de chromatographie couplée à de la spectrométrie de masse. La surveillance de la qualité des eaux (eaux potables, eaux de loisirs, eaux chaudes sanitaires, eaux de process…) est, au sein du laboratoire, un domaine d’activité très important. En parallèle, des stations d’alerte fonctionnent en permanence pour surveiller la qualité des eaux de rivières, rivières servant de ressources pour la production d’eau potable. Un service d’astreinte est en place 24 heures sur 24 pour effectuer des prélèvements ou des analyses en cas de pollution ou tout autre problème sanitaire. À sa création en 1924, l’Institut d’hydrologie médicale de Toulouse était situé le long des allées Jules Guesde. Aujourd’hui, le laboratoire est à la pointe de la technologie et investit environ 600 K€par an en moyenne dans l’achat de nouvelles machines pour automatiser les analyses et détecter, identifier toujours plus de composés à des concentrations de plus en plus basses.
70 000 échantillons ont été analysés par le laboratoire. Les flacons contiennent des prélèvements d’eaux utilisés pour contrôler la présence de micropolluants organiques. Ils sont bruns car les pesticides sont sensibles à la lumière. Les bactéries sont comptées après leur isolement, comme sur cette photo lors de recherche de légionelles dans les eaux chaudes. Le laboratoire possède une zone confinée (L3) pour l’analyse de germes pathogènes, surtout en santé animale. Des tests de dosage des anticorps antirabiques peuvent être effectués pour vérifier si les animaux sont vaccinés contre la rage. Cette zone est aussi utilisée pour les autopsies d’animaux d’élevage et domestiques…
Michelle Selve, directrice du laboratoire, gère une équipe de 160 agents, la plupart fonctionnaires de collectivité territoriale. 42 agents sont en permanence sur le terrain pour faire des prélèvements et 76 agents travaillent dans les laboratoires. Une des activités est, à titre d’exemple, l’analyse bactériologique des aliments servis dans les cantines des collèges du département, libres-services de restaurations collectives (hôpitaux, Ehpad, crèches…) ou prélevés chez les industriels de l’agroalimentaire. Les principales bactéries recherchées sont la salmonelle, la listéria, le bacillus, les staphylocoques et Escherichia coli.
L’hygiène alimentaire est au cœur de l’activité du laboratoire départemental. Investi d’une mission de service public, il procède à des contrôles sanitaires et dispense des formations afin d’améliorer l’hygiène et la qualité de l’alimentation dans les cantines. Les collèges sont ainsi audités une fois par an et reçoivent conseils et recommandations en vue d’acquérir les bonnes pratiques. Ils bénéficient, en outre, d’un appui technique quant à la traçabilité des produits et au respect de la chaîne du froid. Après chaque audit, des prélèvements de denrées alimentaires sont effectués aux fins d’analyse.
Né en 2014 de la fusion du LDE31 et du LVD31, le laboratoire 31EVA est aujourd’hui un service public à caractère industriel et commercial (Spic). Il est l’une des directions du département et fonctionne grâce à un budget annexe équilibré. Il est spécialisé dans les prélèvements et analyses d’air intérieur ou ambiant, des eaux (de consommation, sanitaire, de baignade, de rivière, industrielles, eaux usées), dans les domaines de la santé animale, végétale et l’hygiène alimentaire. Il a les agréments nécessaires des ministères chargés de la Santé, de l’Agriculture et de la Transition écologique pour travailler avec les ARS, les Agences de l’eau, les DD(CS)PP pour la Protection de la santé des citoyens. Pas moins de 22 programmes d’analyses sont accrédités par le Comité français d’accréditation (Cofrac). En juillet de cette année, un partenariat a été signé avec Aveyron Labo. Cette alliance permet de mutualiser des compétences complémentaires, de répondre à des marchés et de renforcer le service public rendu aux agriculteurs, aux collectivités et aux entreprises.
Textes et photos: Lydie Lecarpentier
