Avec trois amis d’enfance, il a créé Dr Jonquille et Mr Ail, un site de vente en ligne de graines bio et reproductibles.
«Beaucoup de gens s’imaginent que le jardinage, c’est compliqué, qu’il faut avoir la main verte, mais on s’est rendu compte que ça ne veut vraiment rien dire du tout ! » Celui qui parle, c’est Gaël Brelet, le président de Dr Jonquille et Mr Ail, une jeune pousse créée à Toulouse en début d’année, qui commercialise des graines bio et reproductibles. Jardinier à ses heures, Gaël Brelet s’est lancé dans l’aventure entrepreneuriale avec trois amis d’enfance comme lui originaires de Vendée, Daniel Yamba, Théo Couton et Hugo Sauzeau, aux compétences complémentaires (communication, développement web, marketing, management de projet), éparpillés entre Nantes, Paris, Karlsruhe et Toulouse. « Nous nous sommes retrouvés un jour au jardin des plantes de Madrid et avons commencé à parler de nos potagers respectifs, à échanger nos secrets de grand-père. Nous avions tous plus ou moins des boulots qui ne nous plaisaient pas trop et qui n’avaient pas beaucoup de sens pour nous », explique Gaël Brelet. Un « besoin d’être utile », qui les conduit à imaginer plein de choses, « et pourquoi pas dans le jardinage ». Un an s’écoule, avec des points hebdomadaires au terme desquels les amis élaborent un business plan et lancent l’entreprise en février dernier. Le site www.djma.fr est mis en ligne en mars et commercialise depuis des sachets de graines potagères, aromatiques et de fleurs, sourcées en France, soit 74 références en tout. « Ça a vraiment bien pris, nous avons eu des retours extrêmement positifs et notamment de néophytes comme nous! Tout simplement parce qu’on utilise des mots simples et qu’on adopte un ton un peu léger, parce que le jardinage, c’est bien plus drôle qu’embêtant ! » Pour répondre à leurs nombreuses questions, le quatuor a depuis imaginé des kits complets avec sachets de graines, pots biodégradables, livrets d’explication et étiquettes en bois pour identifier ses cultures, le tout – sans déchet plastique – conditionné dans un sac en coton bio joliment décoré. Leur ambition est d’« accompagner les personnes dans leur démarche de jardinage soit qu’elles souhaitent simplement planter des fleurs pour aider les abeilles, ou planter des légumes, des engrais verts, etc. » Les pré-commandes lancées il y a quelques jours sur le site d’Ulule font un tabac : en l’espace d’une semaine, l’objectif a été largement dépassé !
Gaël Brelet, qui a abandonné son poste de communicant dans une start-up toulousaine pour se consacrer à 100 % à l’entreprise, devrait être rejoint par Théo Couton au 1er décembre. « L’objectif est que les deux autres nous rejoignent dans les prochains mois. » Les fondateurs, qui s’apprêtent à élargir la gamme à une centaine de références, ont encore plein d’idées en tête. Une application devrait notamment être lancée en janvier pour apprendre à semer ces graines à croissance décidément très rapide.