Spécialiste de la fabrication de robinetterie sanitaire, le groupe Kramer s’est porté acquéreur de l’usine Jacob Delafon, dernier céramiste français, situé à Damparis dans le Jura. Alors que le groupe Kohler, propriétaire du site, a ouvert le PSE, plan de sauvegarde de l’emploi, en décembre 2020. Des 146 salariés présents au début de la démarche, 130 sont encore présents tandis que Kramer prévoit d’en embaucher 65 à 70, pour commencer.
Implantée dans la Meuse depuis 1981, l’entreprise Kramer fabrique des robinetteries sanitaires moyenne gamme en son nom ou pour des marques de distributeurs ainsi que du très haut de gamme sous le nom Horus, labellisée entreprise patrimoine vivant. Depuis septembre 2020, Manuel Rodriguez, le dirigeant, échange avec le groupe Kohler concernant le rachat de l’usine Jacob Delafon de Damparis dans le Jura. Les discussions ont finalement abouti. « Avec cette acquisition, nous allons nous développer autour de notre marque premium, Horus, pour concevoir une marque de sanitaire dans son intégralité et ne pas nous limiter à la robinetterie. » Manuel Rodriguez prévoit aussi de réaliser des sanitaires en céramique pour des marques de distributeurs. « Actuellement, l’usine produit 100.000 à 120.000 pièces par an autour de 350 références. Nous produirons autant mais avec seulement une quinzaine de modèles pour miser sur les gros volumes. »
EN BONNE VOIE
Alors que le groupe Kramer s’appuie sur 112 salariés en France, il prévoit de garder entre 65 et 70 collaborateurs actuels du site jurassien. « Au début du PSE, il y avait 146 salariés. Ils doivent être désormais environ 130. Nous estimons le besoin pour débuter à une soixantaine et nous pensons que c’est le nombre de salariés qui resteront à l’issue des reclassements. » Manuel Rodriguez espère dépasser les 150 salariés à cinq ans. Avant une reprise officielle prévue le 1er juillet, le repreneur, qui a trouvé un accord avec le groupe Kohler, attend la confirmation des subventions sollicitées pour financer le rachat et participer aux cinq millions d’euros d’investissement prévus sur cinq ans. Si les choses sont en bonne voie après que le Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté ait d’ores-et-déjà voté une aide de 850.000 euros pour acquérir l’outil de production, et une seconde de 600.000 euros pour permettre au Grand Dole d’effectuer le rachat des bâtiments, il reste à la communauté d’agglomération doloise à confirmer l’acquisition pour ensuite les louer à l’entreprise et à l’État d’inscrire Kramer dans son plan de relance.