Le French Fab Tour a fait étape à Troyes

(Photo : Laurent Locurcio)

Mobilisation générale autour de la filière et 170 postes proposés pendant le « job dating ».

Dans le Grand Est, le French Fab Tour ne fait étape que dans quatre villes : Strasbourg, Mulhouse, Épinal et Troyes. « La volonté de Bpifrance était de cibler de grandes agglomérations ou des villes moyennes à forte tradition industrielle », rappelle Isabelle Héliot-Couronne. Pour la présidente de la commission développement économique du Grand Est, le choix de Troyes a permis de « faire valoir la filière industrielle auboise, la diversité de ses métiers auprès des jeunes générations, mais aussi mettre en réseau des entrepreneurs de divers secteurs d’activité ».

Un secteur qui reprend des couleurs à tel point qu’une de ses priorités est devenue désormais le recrutement. Pendant toute la matinée, collégiens, lycéens et étudiants sont venus, à l’espace Argence, où la caravane du French Fab Tour avait pris place. Des robots, un espace de recrutement par simulation de Pôle Emploi, des casques de réalité virtuelle ou encore des animations leur ont permis de découvrir les réalités de métiers qui ont beaucoup changé.

« Nous travaillons à faire évoluer l’image de nos métiers auprès des jeunes générations en général, mais aussi auprès des femmes et des jeunes filles car l’industrie est accessible à tous », rappelle Russel Kelly, président Aube de l’UIMM, partenaire de l’opération. L’enjeu est de taille pour les entreprises industrielles, mais aussi celles du numérique ou encore des transports, dont certaines sont aujourd’hui ralenties dans leur croissance à cause des difficultés de recrutement. Pôle Emploi avait d’ailleurs organisé, dans le cadre de cette étape troyenne, un « job dating » au cours duquel 27 entreprises auboises et marnaises proposaient 170 postes à pourvoir.

BESOIN DE RECRUTER

Parmi les entreprises, des noms comme Michelin, Lisi Aerospace, Magiline, Axon’- Cable, Bonduelle, Cémoi mais aussi des PME moins connues comme Baroclean, Pok, SMC ou So fast so good. Toutes ces entreprises ont aujourd’hui des besoins, tant dans les métiers techniques et technologiques bien entendu, mais aussi dans les activités support. Dans certaines spécialités, c’est même une situation de pénurie. « Si un tourneur-fraiseur se présente, je l’embauche de suite », explique Isabelle Dumange qui dirige la Société Mécanique Champenoise à Romilly-sur-Seine. L’UIMM a renforcé les liens avec Pôle Emploi pour trouver un remède par un accord national dont la première déclinaison locale du Grand Est a été signée à Troyes à l’occasion de la venue du French Fab Tour.

« Nous allons travailler ensemble pour valoriser les métiers de l’industrie auprès des demandeurs d’emploi, par exemple par des visites d’entreprises et de centres de formations, et nous renforçons encore l’échange d’information, l’objectif étant de coller aux besoins actuels et futurs des industriels locaux, au besoin en mobilisant des moyens de formation », résume Edgar Beau, chargé de mission partenariat à la direction territoriale Aube Haute-Marne de Pôle Emploi.

L’enjeu du recrutement pour la filière industrielle, il en a encore été question, lors de la table ronde organisée en clôture de l’étape troyenne qui aura connu un beau succès. Reste à le transformer par des embauches dans les semaines à venir, pour les entreprises ayant participé à l’opération.