Le département de l’Aube maintient ses efforts d’investissement

Le futur complexe multisport-escalade de Rosières sera l’un des grands chantiers de 2021.

Dans les orientations budgétaires 2021, le président Philippe Pichery annonce le recours à l’emprunt pour soutenir l’économie.

C’est un budget avec deux objectifs principaux qui se profile en 2021 pour le conseil départemental de l’Aube.

« Nous confirmons la volonté de mettre les moyens pour soutenir celles et ceux qui connaissent des difficultés tout en continuant à investir car il n’y aura pas de reprise économique sans investissements publics », annonce le président Philippe Pichery à l’occasion de la présentation des orientations budgétaires 2021. Ainsi, avec 104 millions d’euros de dépenses d’investissements au programme, le Département de l’Aube maintient un niveau important, presque au niveau de celui de cette année.

Pour y parvenir, Philippe Pichery a dû composer avec une dégradation des capacités d’autofinancement limitées à 22,5 millions d’euros. Pour le reste, il va recourir à l’emprunt, ce qui n’est pas un gros problème pour un département parmi les moins endettés de France. « Notre Département n’a presque plus de dettes à rembourser avec seulement 90 euros par habitant alors que la moyenne nationale se situe à 600 euros par habitant », précise-t-il. Les taux d’intérêts étant encore très bas, le moment se prête au recours raisonnable à l’emprunt. Pour leur part, les recettes risquent d’être moins importantes. En cause, la baisse des droits de mutation ou encore le transfert de la taxe foncière sur les propriétés bâties aux communes. Certes, une compensation à hauteur de 69 millions d’euros est prévue pour 2021, mais le Département ne disposera plus d’aucun levier fiscal en lien avec son territoire.

DE GROS CHANTIERS EN 2021

Dans ce contexte, le budget prévisionnel 2021 s’élève à 416,5 millions d’euros, marquant ainsi une stabilité par rapport à cette année. Prévoyant, Philippe Pichery s’attend à une hausse des dépenses dans le social, notamment avec un plus grand nombre d’allocataires du RSA, consécutivement à la crise sanitaire. Ainsi, les dépenses de fonctionnement devraient progresser de 5,6 %, passant de 286 à 302 millions d’euros. Pour faire face à la situation et maintenir un niveau d’investissement significatif, l’assemblée départementale a prévu un emprunt de 69 millions d’euros. L’encours de la dette avait régulièrement diminué ces dernières années, passant de 53 millions d’euros en 2017 à 28 millions en 2020, ce qui permet aujourd’hui une certaine marge de manœuvre.

Côté investissements, l’enveloppe de 104 millions d’euros permettra la poursuite des chantiers engagés et le lancement de nouvelles opérations. Dans ce domaine de gros travaux seront lancés en 2021 tels que le complexe international multisport-escalade ou encore l’extension de l’école d’ingénieurs EPF. Un effort en matière d’investissements que Philippe Pichery entend poursuivre au-delà de 2021. C’est ainsi qu’entre 2021 et 2023, le Département prévoit 166 millions d’euros d’investissements, soit un rythme annuel moyen de 75 millions d’euros et il compte sur l’emprunt pour y parvenir.

À noter également l’installation d’un nouveau conseiller départemental, Jean-Marie Camut, suppléant de Nicolas Juillet. Ce dernier était en poste depuis 30 ans et avait pris la décision de démissionner, début novembre.