Filiale du groupe BPCE, la banque référente en matière d’économie sociale et solidaire (ESS) s’appuie sur ses valeurs pour s’ouvrir davantage au marché des particuliers.
Lors de l’assemblée générale régionale à Quetigny, le 13 mai, Christine Jacglin, directrice générale du Crédit Coopératif a tenu à le rappeler : « l’année 2018 a été une année importante, car elle a été marquée par une migration informatique. Nous avons tout changé : infrastructures, reporting, banque en ligne, téléphonie, un investissement de 105 millions d’euros dont 30 millions d’euros en 2018. Pour autant, nos encours de crédits ont progressé de 8 % et nos encours de recours de 5 % ». Une profonde transformation en interne pour la banque de référence de l’économie sociale et solidaire qui s’accompagne d’une stratégie plus globale. Dans son plan « Les Nouvelles Frontières 2025 », le Crédit Coopératif souhaite asseoir le développement de l’ESS mais aussi accélérer sur le marché des clients privés « chez qui on sent que leurs valeurs entrent en résonance avec les valeurs du temps, avec une qualité de services quasi identiques aux banques classiques, digitales, mobiles », détaille Christine Jacglin.
DOUBLE SPÉCIFICITÉ
Pour y parvenir, « nous avons aussi un plan de reconversion d’une centaine de collaborateurs en agence vers des fonctions commerciales en direction des particuliers ». La stratégie de la coopérative bancaire repose sur une double spécificité : « nous sommes une banque qui finançons avant tout les entreprises, rappelle la directrice. Notre deuxième marqueur est que l’on est une banque de référence de ESS avec le financement très marqué de ce secteur non lucratif ». Le Crédit Coopératif propose notamment à ses clients des produits solidaires répondant à des critères sociaux et sociétaux, sous forme de dons à des organismes d’intérêts généraux comme Le Comité Catholique contre la Faim, France Nature Environnement, Terre & Humanisme ou encore Médecins Sans Frontières depuis l’an dernier. Près de 70 millions d’euros ont déjà été collectés pour des associations depuis la création de cette particularité. L’autre point fort de l’organisme, selon Christine Jacglin, « c’est une tarification au juste prix. Nous avons également pris la décision de diviser par deux le prix des commissions pour tous les clients ». En Bourgogne Franche-Comté, la filiale du groupe BPCE s’appuie sur 24 collaborateurs et deux centres d’affaires pour développer un portefeuille de 2 000 clients entreprises et 6 300 clients particuliers. En 2018, 65 millions d’euros de nouveaux crédits ont été débloqués dans la région.