Plus de dix ans après la crise financière, la Cour des Comptes européenne a lancé un audit sur le soutien des États aux banques entre 2008 et 2017.
De 2008 à 2017, l’Union européenne a approuvé des aides au secteur financier pour un montant total de 1 459 milliards d’euros d’aide en capital, auxquels s’ajoutent 3 659 milliards d’euros d’aide de trésorerie. Au final, seuls 665 milliards d’euros de capital et 1 296 milliards de trésorerie ont été effectivement déboursés. Et si les établissements financiers ont en partie remboursé ces aides, le sujet reste politiquement ultrasensible.
L’objectif de cet audit est de s’assurer que les éventuelles politiques de soutien des États aux banques restent bien « exceptionnelles et limitées au strict nécessaire » car les aides d’État aux entreprises sont généralement interdites par la législation de l’Union européenne car elles faussent la concurrence. L’audit de la Cour des Comptes européenne vise à vérifier que la Commission européenne dispose d’outils suffisants pour contrôler les aides d’État et à s’assurer que les résultats escomptés sont réellement atteints.
Cet audit est réalisé alors que les institutions financières européennes sont pénalisées par les incertitudes mondiales liées aux événements exogènes comme le Brexit ou les tensions sino-américaines. Pour autant, la Cour des Comptes européenne rappelle que plusieurs changements ont été effectués depuis 2008 renforçant les institutions bancaires sans que le consommateur soit mis à profit.