Le Conseil départemental des Ardennes à la Relance

Jean-Sébastien Lamontagne, Noël Bourgeois et le sous-préfet à la relance Thomas Buffard.

Le Conseil départemental assurera la déclinaison territoriale du plan France relance en menant à bien, avec le soutien de l’État, différentes actions favorisant la cohésion sociale et territoriale, le tourisme et la transition écologique.

S’inscrivant dans le prolongement des mesures d’urgences prises en faveur de la compétitivité des entreprises, le Plan de relance va s’étendre dans les prochains mois à d’autres compétences. C’est tout le sens de l’accord territorial adapté aux besoins locaux que le Préfet des Ardennes et le Conseil départemental viennent de signer. Cette convention doit en effet préparer les Ardennes à sortir au mieux de la crise sanitaire en insufflant un regain d’activité économique. Avant de parapher ce document, Jean-Sébastien Lamontagne, Préfet, et Noël Bourgeois, président du Conseil départemental, ont déjà travaillé en amont pour identifier un certain nombre de pistes, devant accélérer la mise en œuvre du Pacte Ardennes. « Cet accord va prolonger ce qu’a déjà réalisé l’État dans le cadre du Pacte Ardennes en nous permettant, par exemple, d’être soutenu à hauteur de 20 millions d’euros sur un total de 93 millions d’euros de projets », s’est félicité le président départemental dont les moyens sont contraints.

AIDES POUR DEUX NOUVEAUX COLLÈGES

Le premier exemple significatif de ce partenariat se mesurera à travers une contribution exceptionnelle de l’Etat au plan collège de six millions d’euros sur deux ans, pour la construction de deux nouveaux établissements, à Bogny-sur-Meuse et Charleville-Mézières, et à un programme très onéreux estimé à 30 millions d’euros. Les deux parties prenantes ont exprimé leur ambition commune pour la transition écologique en engageant des actions de rénovation au sein des collèges et des bâtiments publics agissant ainsi comme levier en faveur du secteur du BTP. Dès 2022, l’Etat mobilisera, par ailleurs, 1,2 million d’euros pour accompagner la rénovation énergétique de sept collèges (Jean-Macé, Sorbon, Viénot, Le Lac, l’Argonne, Blanc-Marais et la Retourne) alors que le Département abondera 3 millions d’euros pour cinq autres établissements (Léo-Lagrange, Villers-Semeuse, Nouvion-sur-Meuse, Carignan et Raucourt).

DÉMOLITION ET RECONSTRUCTION DE LA BASE DE BAIRON

Une enveloppe de 700 000 euros sera consacrée à la base de plein air des Vieilles-Forges, au centre d’exploitation routier de Charleville-Mézières et au remplacement d’installation de chauffage sur 21 sites départementaux au titre de la DSID. Dans le cadre de l’aménagement du territoire, les deux protagonistes conjugueront leurs efforts (2,94 M€ pour l’un et 11 M€ pour l’autre) dans la réalisation de 110 kilomètres de voies vertes le long des canaux du sud des Ardennes, ce qui permettra de relier le nord à l’Aisne et à la Marne. Dans le même secteur géographique, le binôme va agir sur le maintien de la navigabilité sur le canal des Ardennes. L’en- jeu essentiel est d’attirer les touristes et les plaisanciers. La Région Grand Est et Voies navigables de France ont affiché leur volonté de s’engager à hauteur de 50% et 20% des 15,6 M€ nécessaires. Le Conseil départemental et les communautés de communes concernées (2,34 M€ chacun) complétant l’autre partie des coûts. Toujours dans la domaine touristique, l’Etat pour un montant évalué à 9 M€ répondra aux attentes du Conseil départemental quant à la rénovation des bases de loisirs aménagés sur les lacs artificiels de Bairon et des Vieilles-Forges qui accueillent en moyenne 100 000 et 400 000 visiteurs par an. Le premier sera démoli et reconstruit alors que le second sera amélioré.

RÉNOVATION ET REGROUPEMENT D’EHPAD

Concernant le volet sanitaire et afin d’améliorer le cadre de vie des aînés, l’agence régionale de santé et la collectivité ardennaise vont engager la rénovation des EHPAD. Ce plan prévoit le regroupement des EHPAD de Saint-Germain- mont et Château-Porcien, la modernisation de ceux de Mouzon, Signy-le-Petit et Donchery mais aussi l’extension de la Maison de santé pluri-professionnelle universitaire de Signy-le-Petit et de la MSP d’Asfeld. Ces différents chantiers seront accompagnés à travers la DSIL 2021 pour 150 000 et 56 149 euros. Entre 1 à 3 millions d’euros de financements supplémentaires sont aussi fléchés pour d’autres établissements.