Le conseil départemental de l’Aube maintient ses investissements

La crise sanitaire n’impactera pas les capacités d’investissements du Département qui pourra poursuivre comme prévu ses grands chantiers comme celui du futur campus de l’ESTP Troyes.

Plus de 80 millions d’euros de travaux programmés mais aussi 15 millions d’euros pour un plan Covid-19.

En octobre, le Département avait déjà dépensé la moitié des 15 millions d’euros prévus au chapitre de son « plan Covid ». Ce dernier inclut diverses mesures décidées par l’assemblée départementale depuis le printemps pour atténuer les effets de la crise sanitaire. Cela va de la distribution d’équipements de protection contre le virus au soutien financier aux associations et aux étudiants, sans oublier les aides diverses aux services sociaux et médico-sociaux.

Un plan Covid qui se poursuit puisque un nouvel épisode de confinement est intervenu, et le budget prévu risque fort d’être dépensé en totalité. Toutefois, « ce plan est entièrement financé par le Département sans recours à l’emprunt, ce qui permet de poursuivre les investissements prévus sans faire appel à une augmentation d’impôts », fait remarquer Philippe Pichery, président du conseil départemental de l’Aube.

La décision modificative du budget 2020 qui s’est tenue récemment confirme que si la crise sanitaire aura un impact sur les finances départementales, mais les objectifs fixés seront tenus malgré tout. Ainsi, près de 80 millions d’euros sont débloqués pour lancer ou poursuivre divers projets, notamment de construction. Ces investissements concernent de gros chantiers qui vont aider le BTP à passer le cap, comme l’extension de l’école d’ingénieurs EPF, celle de l’école spéciale des travaux publics et du bâtiment, du complexe international d’escalade ou encore de la Cité du Vitrail au centre-ville de Troyes. « Malgré la situation rendue compliquée par la Covid-19, le Département parvient à préserver ses grands équilibres financiers », se félicite Philippe Pichery. Avec un taux d’épargne brute maintenu à 9,05 % et un autofinancement qui avoisinera les 40 millions d’euros en fin d’exercice, le Département parvient à maintenir le cap malgré l’augmentation des prestations sociales versées notamment dans le cadre du RSA.

L’AUBE PASSE À 90 KM/H

Il n’y a pas que dans le domaine financier que Philippe Pichery entend passer à la vitesse supérieure. L’Aube va faire partie des départements qui vont relever la vitesse maximale autorisé de 80 à 90 km/h. Ce sera fait dès le 1er janvier 2021, date à laquelle 225 km de routes départementales verront la vitesse de circulation relevée à 90 km/h. Certes, cela ne concernera que 5 % du réseau routier aubois (long de 4 500 km), mais ces 225 km sup- portent 25 % du trafic quotidien départemental. Divers critères ont été étudiés pour choisir les axes qui passeront, ou redeviendront, à 90 km/h.

Parmi ceux-ci la configuration des chaussées ou encore les données d’accidentologie. C’est ainsi que la RD 677, axe reliant Troyes en direction de Châlons-en-Champagne passera de 80 à 90 km/h dans sa partie auboise. Il en sera de même pour la route reliant Troyes à Nogent-sur-Seine en passant par Romilly, ainsi qu’à Brienne-le-Château, Bar-sur-Aube et l’Yonne. Le Département a prévu 45 000 euros pour changer les panneaux de signalisations sur les axes routiers concernés.