Le CHU renforce sa prise en charge de la maladie d’Alzheimer

(Photo : freepik)

L’Agence régionale de santé a labellisé l’Unité d’hébergement renforcé de l’EHPAD du CHU.

Le CHU Dijon-Bourgogne vient d’ouvrir une nouvelle Unité d’hébergement renforcé (UHR) pour les patients atteints de la maladie d’Alzheimer et de maladies apparentées. Lors d’une visite de conformité, en juillet dernier, l’Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté a d’ailleurs labellisé cette UHR de l’EHPAD du CHU, située au centre de gérontologie Champmaillot.

« Le projet de création de l’UHR s’est appuyé sur la transformation de lits d’EHPAD en lits d’hébergement renforcé », explique Didier Richard, directeur délégué du pôle personnes âgées du CHU Dijon Bourgogne. Concrètement, il s’agit de la transformation de 17 lits d’EHPAD en 14 lits d’UHR. « Nous avions, depuis 1994, l’expérience des unités de vie protégées Alzheimer, d’une capacité totale de 39 places réparties en trois unités », complète-t-il.

« La nouvelle unité, qui est déjà complète, accueille des résidents atteints de MAMA (maladie d’Alzheimer et maladies apparentées, ndlr) compliquée de symptômes psychocomportementaux altérant leur sécurité et leur qualité de vie, après bilan gériatrique préalable et provenant de l’Unité cognitivo-comportementale, d’unité de soins Alzheimer du CHU ou d’autres établissements, du service de gériatrie ou du soin de suite et de réadaptation gériatrique », indique le professeur Patrick Manckoundia, chef du pôles personnes âgées du CHU Dijon Bourgogne.

UN PROJET DE SOINS SPÉCIFIQUE À L’UNITÉ

D’après le docteur Laurence Vaillard, « la prise en soin des 14 patients s’appuie sur un projet médico-soignant original qui place la personne et ses capacités restantes au cœur du projet de soins et qui privilégie les interventions non médicamenteuses ». Cette unité est composée de 12 professionnels de santé, dont un médecin gériatre, un cadre de santé, des infirmiers diplômés d’État, des aides-soignantes, un psychologue, un agent de services hospitaliers et un psychomotricien. Elle propose un accompagnement à effet thérapeutique au moyen d’activités collectives ou individuelle de manière continue. Celles-ci doivent permettre de maintenir ou de réhabiliter les capacités fonctionnelles restantes, mais aussi les fonctions cognitives, tout en mobilisant les fonctions sensorielles.

D’ici 2020, le nombre d’individus âgés d’au moins 85 ans augmentera de 30 % en Côte-d’Or. Une part non marginale de cette population sera fragilisée avec notamment une polypathologie, et/ou la maladie d’Alzheimer et maladies apparentées. Rien qu’en Bourgogne, 28 000 personnes âgés de 75 ans et plus présentent une MAMA, tandis que seulement 1 200 sont suivis en consultation mémoire.