Le bon soin en un clic

Arnaud Mallinger et Michaël Lucas. Ils ont créé une application qui vise à trouver un soin dermo-cosmétique adapté et écoresponsable.

Une nouvelle application vient de faire son apparition sur la toile : il s’agit de Kéabot, « Kéa » signifiant « soin » en japonais, développée par la jeune pousse toulousaine éponyme. Lancée en période post-confinement par Arnaud Mallinger, 30 ans, docteur en pharmacie et en biologie qui s’est adjoint des compétences de Michaël Lucas, 23 ans, développeur en informatique, l’application vise à simplifier la recherche d’un soin dermo-cosmétique face à une offre pléthorique et orienter ainsi le consommateur vers un produit adapté. « Nous avons fait le choix d’une application mobile car c’est un réel gage de rapidité, ce qui est essentiel aujourd’hui pour répondre aux attentes des consommateurs. De plus, elle permet de toucher un public jeune, adepte des technologies mobiles », affirme le cofondateur.

Après un an de R&D, et des investissements en fonds propres, l’application, disponible depuis début mars sur le Play Store, met en avant un chatbot qui guide le consommateur et évince les produits constitués d’ingrédients irritants, allergisants, comédogènes ou qui intègrent des perturbateurs endocriniens. « Nous avons collaboré avec une pharmacie toulousaine offrant un large choix de produits ce qui nous a permis d’affiner les questions. Grâce à un algorithme, le chatbot fonctionne sur le principe d’un questionnaire en entonnoir avec des questions générales, puis plus spécifiques comme la physiologie de la peau, (réactive, sensible, etc.), la texture et les odeurs désirées, le choix du made in France ou du bio, le pourcentage d’ingrédients naturels, le prix, etc. Suivant les réponses, l’application oriente ainsi le consommateur vers un produit adapté. Par exemple, trois produits anti-rides seront retenus sur une soixantaine de références », explique Arnaud Mallinger, qui a notamment planché sur la base de données. Pour l’heure, l’application, qui référence près de 200 soins de la peau (hydratants, matifiants, nourrissants et démaquillants), entend étoffer sa gamme rapidement.

La start-up, qui collabore actuellement avec trois pharmacies, et se veut « indépendante vis-à-vis des marques », ambitionne d’élargir son réseau avec une dizaine de pharmacies régionales d’ici fin avril. « L’objectif pour être rentable est d’atteindre 150 pharmacies, mais nous aimerions en séduire 500 d’ici la fin de l’année sur l’ensemble du territoire national ». Et ce, avant éventuellement de lorgner au-delà des frontières Hexagonales. En attendant, les fondateurs continuent d’améliorer les fonctionnalités et ont d’autres projets dans les cartons. « Nous ajoutons le paiement en ligne. Puis, nous travaillons actuellement sur une innovation qui permettra aux consommateurs de payer moins cher. »

Particulièrement attaché aux valeurs écologiques, le cofondateur a ainsi mis en place un système de click and collect. « Notre objectif est de réduire notre impact environnemental en évitant de passer par un service de livraison. Et puis, l’application permet également de consommer responsable en passant par un professionnel de santé local. » Quid de la concurrence? « Nos concurrents n’ont pas la même approche : nous ne sommes pas une application qui va du produit vers le consommateur mais l’inverse. » Forte pour l’heure de cinq collaborateurs, la start-up vise 50K € de CA en 2021.