L’apprentissage, formule gagnante au centre Alméa de l’Aube

Michel Gobillot, président d’Alméa a officialisé la fusion avec le CFA Pharmacie de Troyes et relancé le dossier de l’internat.

La fusion avec le CFA Pharmacie de Troyes et le dossier de réhabilitation de l’internat relancé après des années de blocage.

La venue dans l’Aube du nouveau président d’Alméa Formations Interpro, Michel Gobillot, était très attendue. Il est vrai que l’actualité auboise est plutôt fournie en ce début d’année. À Pont-Sainte-Marie, Michel Gobillot a officialisé la fusion entre le CFA Pharmacie de Troyes et Alméa Formations Interpro. Une fusion qui va permettre d’élargir encore la palette de 21 métiers auxquels prépare déjà le premier centre de formation par l’alternance du Grand Est. En ajoutant l’École de la 2e Chance Champagne-Ardenne et le département formation continue, ce sont 4 700 apprentis et stagiaires par an qui sont formés sur les sept sites géographiques répartis sur quatre départements. Le CFA Pharmacie de Troyes forme chaque année à la profession de préparateur en pharmacie 70 apprentis et stagiaires de l’Aube et des départements limitrophes. Autre actualité, le passage de relais à la tête d’Alméa Formations Interpro Aube. Le président sortant, Éric Plestan, très occupé par ses responsabilités régionales et nationales au sein des chambres de Métiers et de l’Artisanat, est remplacé par Marie-Carmen Lebègue. Professionnelle de la coiffure, elle est très impliquée depuis longtemps dans la formation professionnelle et l’apprentissage. C’est également à son initiative que le concours de « Madame Artisanat » existe depuis onze ans. Celle qui est également vice-présidente de la CMA 10 a déjà un gros dossier sur la table, celui de l’internat du centre Alméa Aube. « Il est fermé depuis sept ans pour insalubrité alors que nous pourrions y accueillir 80 jeunes sur place pour suivre nos formations », se désole Éric Plestan qui porte ce dossier très complexe depuis des années, sans succès.

4 À 5 MILLIONS POUR L’INTERNAT

Actuellement, les jeunes du centre de Pont-Sainte-Marie doivent se rendre à plusieurs kilomètres de là, au centre sportif de l’Aube, pour bénéficier d’un internat. Une situation que Michel Gobillot n’entend pas voir perdurer. Il a saisi l’occasion de la visite du préfet de l’Aube, Stéphane Rouvé, dans les locaux du centre, pour lui demander d’être le coordonnateur de tous les acteurs, dont les collectivités locales. Le président d’Alméa a fait de ce dossier l’une des priorités de son mandat. « Quand je plante les crocs quelque part, je ne lâche jamais », prévient Michel Gobillot. Il faudra donc trouver 4 à 5 millions d’euros pour que l’internat reprenne vie. Un équipement indispensable à l’attractivité du site pontois qui connaît une forte activité dans ses spécialités comme la coiffure, la réparation et la carrosserie automobile, ou encore l’hôtellerie-restauration. Les aides de l’État pour l’insertion professionnelle par l’apprentissage ont visiblement incité les entreprises à accueillir des jeunes mais aussi des adultes en reconversion professionnelle.

Dans l’Aube, à la mi-janvier, 1 055 demandes d’aides à l’apprentissage avaient été validées. Pour rappel, les entreprises bénéficient d’une aide à l’embauche des jeunes en apprentissage ou d’un jeune en contrat de professionnalisation à hauteur de 5 000 euros pour les moins de 18 ans et de 8 000 euros pour les plus de 18 ans.