Lancement d’Éco Bâtival

Eco Batival

80 personnes ont participé au lancement de la plateforme Eco Bâtival.

Le Sicoval veut installer au cœur de la future zone d’activité de Rivel, au sud de son territoire, un nouvel équipement dédié au secteur du bâtiment, à la fois, vitrine des savoir-faire, centre de ressources, de formation et d’innovation.

Près de 80 personnes issues de la filière bu bâtiment ont assisté jeudi 28 novembre à Diagora à Labège à la présentation de la future plateforme Éco Bâtival que le Sicoval souhaite installer au cœur de la nouvelle zone d’activités du Rivel, au sud de son territoire. Soutenue également par la Région, cette plateforme se veut à la fois une vitrine des modes de construction de demain, un centre de formation pour les professionnels du bâtiment et un lieu de sensibilisation du grand public. Elle devrait être opérationnelle d’ici la fin 2022 et le début 2023, sachant qu’aucun budget prévisionnel n’a encore été défini pour la faire fonctionner.

En amont du projet, une soixantaine d’entretiens ont été conduits par les services du Sicoval auprès des professionnels de la filière (fédérations d’entreprises, laboratoires de recherche, centres de formation, etc.) pour cerner leurs besoins. Le secteur, qui représente en Haute-Garonne 12 500 entreprises dont 9 000 autoentrepreneurs et 3 000 entreprises de moins de 10 salariés, 16 000 salariés dont peu de femmes et peu de jeunes et 6 000 personnes de plus de 45 ans, pâtit d’un manque d’attractivité. En 2018, on dénombrait ainsi quelque 3000 offres d’emploi non pourvues dans le secteur. La plate-forme a donc pour vocation en premier lieu de valoriser les métiers du bâtiment.

Mais d’autres besoins sont apparus au fil des enquêtes menées auprès des professionnels, en lien avec l’environnement notamment. En effet, « la Région s’est fixé des objectifs ambitieux à savoir la rénovation énergétique de 52 000 logements d’ici 2030 et ensuite 75 000 par an après 2030 », rappelle Patrice Arseguel, maire d’Odars, conseiller communautaire et directeur pédagogique des Compagnons du Tour de France, qui, le 28 novembre à Labège, a présenté en détail le projet. D’où la nécessité d’ « organiser la filière » et de mettre en place un véritable « écosystème ». « Nos métiers sont en mutation, pointe également Patrice Arseguel. Certains disparaissent, d’autres apparaissent, d’autres évoluent avec l’avènement du BIM par exemple ou des objets connectés au service du bâtiment. » D’où le besoin « d’outils de veille sur les matériaux », « d’outils pédagogiques innovants », « de formations adaptables, plus réactives » sur la déconstruction, la gestion des déchets, etc.

Selon Patrice Arseguel, cette plateforme devra être, en plus d’un centre de formation, « un démonstrateur de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques, un bâtiment évolutif qui permette de croiser écoconstruction, numérique et économie circulaire », avec des « espaces vitrines », « des plateaux techniques à partager et à mutualiser » avec les laboratoires, les organismes de formation et les entreprises, « un lieu accessible à tous, professionnels, apprentis, stagiaires et grand public », qui devrait en outre « favoriser le business interentreprises ». Des groupes de travail devraient être créés en janvier pour faire avancer le projet.