L’Alu Doncherois, la dernière SCOP ardennaise

Après seulement trois jours d’inactivité après la liquidation d’ITC Doncheroise, le personnel de l’Alu Doncherois a repris le travail comme avant.

Exit ITC La Doncheroise qui avait été créé en 2011, vive l’Alu Doncherois.

Placée en dépôt de bilan puis mise en liquidation le 2 mars 2020, ITC La Doncheroise a été reprise trois jours plus tard par l’Alu Doncherois, société coopérative de production à capital variable, exploitée sous forme de Sarl et créée dès le 19 février 2020.

« Avec des collègues de travail, nous avions rapidement monté un dossier de reprise en collaboration étroite avec nos clients, nos fournisseurs et nos usineurs afin de sauver nos emplois et notre outil de travail. Le tribunal de commerce a été convaincu de cette solution et a autorisé notre projet », explique Cédric Damerose, co-gérant avec Valérie Giacobbé et désormais associés dans la gouvernance de l’affaire avec Jérémie Brunson, Cyril Michel et Yann Sobanski. Tous des anciens salariés ayant investi 30 % de leur prime de licenciement dans le capital de la nouvelle société et fiers d’avoir ainsi pu assurer le sauvetage et la pérennité de leur entreprise et de son savoir-faire.

DES DOMAINES D’ACTIVITÉS DIVERSIFIÉS

Fonderie d’aluminium spécialisée dans la fabrication et la transformation de pièces par coulées coquilles gravitées ou de sable à prise chimique, l’Alu Doncherois destine ses produits à des secteurs aussi variés que le transport, l’agriculture, le médical, l’art déco, le mobilier urbain et l’industrie. Elle réalise ainsi des pièces en moyennes et grandes séries et des pièces unitaires et de rem- placement pour les professionnels et les particuliers (pièces automobiles, pointe de grille, etc..). « Pour le moment, tout se passe bien, notre connaissance des alliages nous permet de produire des pièces de qualité répondant à des caractéristiques techniques très pointues, telles que l’étanchéité, la résistance à la pression et à l’étirement ou la soudabilité.

Nos ressources en interne ainsi que nos partenariats nous permettent de livrer des pièces bru- tes ou usinées avec ou sans traitement de surface dans le respect du cahier des charges. On a des commandes jusqu’en octobre et beaucoup de prévisionnels », précise Cédric Damerose.

La TPE a été aidée dans sa relance par des subventions.

« Ces aides nous ont notamment permis d’assurer la remise en état de l’outil de production, la mise aux normes des armoires électriques, d’améliorer certains postes de travail, de rénover un silo de sable et de réhabiliter des groupes hydrauliques ». De quoi être renforcée pour l‘avenir…