L’agence de l’eau investit 12 millions d’euros en région

Au troisième trimestre de l’année 2020, l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse a financé 189 projets portés par les collectivités, entreprises, agriculteurs et associations pour améliorer la qualité des eaux et des milieux aquatiques, en Bourgogne Franche-Comté et Grand-Est.

L’Agence de l’eau soutient la reprise des investissements en faveur de l’eau et de la biodiversité, freinés par la crise sanitaire. Dans le cadre de son appel à projets « Rebond Eau, Biodiversité, Climat », elle adapte et élargit temporairement ses aides financières pour inciter tous ses partenaires à se mobiliser pour la transition écologique. Ce sont 53 % des aides (6,3 millions d’euros) qui sont attribués pour améliorer l’assainissement des collectivités, avec 2,5millions d’euros pour améliorer la collecte des eaux usées, notamment par temps de pluie (2,1 millions d’euros, dont 0,1 million d’euros pour déconnecter les eaux pluviales du réseau d’assainissement et les infiltrer), et 3,8 millions d’euros pour leur traitement, dont 2,7 millions d’euros consacrés à l’hygiénisation des boues d’épuration préalablement à leur épandage, en lien avec la crise sanitaire.

Par ailleurs, 27 % des aides (3,3 millions d’euros) vont à l’alimentation en eau potable, dont 1,5 million d’euros pour mettre à niveau les infrastructures essentiellement en zone de revitalisation rurale (1,2 million d’euros) et 1,3 million d’euros pour économiser la ressource en eau en réparant les fuites sur les réseaux.

D’autre part, 10 % des aides (1,2 million d’euros) bénéficient aux milieux aquatiques, avec 0,9 million d’euros pour restaurer la morphologie et la continuité des cours d’eau, 0,1 million d’euros pour préserver les zones humides et 0,2 million d’euros pour l’animation territoriale.

Enfin, 6 % des aides (0,7 million d’euros) vont à la réduction de la pollution industrielle (traitement de rejets toxiques et d’effluents de fruitières) et 3 % (0,4 million d’euros) à la lutte contre les pollutions agricoles en vue de soutenir les changements de pratiques (réduction des phytosanitaires, conversion à l’agriculture biologique).

Concrètement, ces investissements se traduisent par des opérations remarquables sur notre territoire. Ainsi, en Côte-d’Or, Dijon Métropole poursuit l’amélioration des rendements de ses réseaux d’eau potable et économise ainsi l’eau puisée dans les ressources en tension des passions de la Vouge, l’Ouche et la Tille, dont la nappe souterraine de Dijon sud, toutes concernées par des limitations réglementaires des prélèvements suite à l’adoption des « Plans de Gestion de la Ressource en Eau ». Deux programmes de renouvellement des conduites les plus fuyardes sont engagés cette année :

– l’un, supporté par la collectivité, qui concerne près d’un kilomètre de canalisations sur les communes de Daix et de Fontaine-les-Dijon,

– l’autre, pris en charge par la société SUEZ Eau France, au titre du contrat de délégation de service public qui la lie à Dijon Métropole pour la gestion du réseau d’eau potable ; il concerne la réparation de près de 4,5 kilomètres de réseau, essentiellement sur la commune de Dijon, ainsi que l’installation de sept débitmètres sur la commune de Talant.

Pour ces travaux, l’agence de l’eau attribue dans le cadre de l’appel à projets « Rebond Eau, Biodiversité, Climat 2020-2021 », une subvention de 169.085 euros à Dijon Métropole et une subvention de 493.150 euros à Suez Eau France.

Dans le Jura, le syndicat mixte Doubs Loue, doté de la compétence « Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI) », engage les travaux de restauration écologique de la morte des Ilottes (bras mort du Doubs) et du ruisseau voisin de la Source, à Dampierre. Ce projet fait suite aux études menées par l’Etablissement Public Territorial de bassin Saône et Doubs qui visent à restaurer le bon fonctionnement écologique du Doubs. Les travaux prévus comprennent notamment le creusement de deux mares au niveau de la morte des Ilottes, la création de deux méandres en rive droite du ruisseau de la Source, ainsi que des actions de communication. L’agence attribue à cette opération inscrite au contrat de rivière « Vallée du Doubs et territoires associés » une subvention de 248.571 euros.

Dans le Territoire de Belfort, La Communauté de communes du Sud Territoire rénove la station d’épuration de Beaucourt d’une capacité de 7.000 équivalents-habitants située sur la commune de Dampierre-les-Bois. Objectifs : améliorer le fonctionnement de l’ouvrage de traitement en renouvelant les équipements vétustes des filières eau et boues et mettre en conformité la station en regard des volumes d’eaux usées déversés par temps de pluie dans le ruisseau de la Feschotte (affluent de l’Allan). En complément de l’ouvrage actuel insuffisant de 360 mètres cubes, la construction d’un nouveau bassin d’orage de 1.110 mètres cubes permettra de stocker temporairement avant traitement, le volume d’eaux usées reçu pour une pluie d’occurrence mensuelle. L’agence de l’eau attribue à la collectivité une aide totale de 1,1 million d’euros, dont 0,5 million d’euros pour la réalisation du bassin d’orage et, dans le cadre de l’appel à projets « Rebond Eau, Biodiversité, Climat 2020-2021 », 0,6 million d’euros pour le renouvellement des équipements de la station d’épuration.