Les élèves de la deuxième promotion de l’école de formation de développeurs informatiques ont travaillé sur des projets d’applications pour des étudiants de NEOMA.
Au bout de cinq mois de formation, le langage informatique Java-Script, utilisé pour les applications et sites web, n’est plus du « chinois » pour les élèves de la Wild Code School qui ont appris les bases du code en mettant en pratique concrètement leurs connaissances sur des projets. En l’occurrence, la création de trois applications web, accessibles en mobilité, en répondant au cahier des charges d’étudiants du programme Tema (innovation et digital management) de NEOMA.
« Neuf projets nous ont été présentés et trois ont été choisis par nos élèves qui ont travaillé par groupe de quatre, encadrés par leur formateur Thomas Culdaut », explique Clément Béchetoille, le campus manager de la Wild Code School, implantée dans les locaux de Quartier Libre, à Reims. Agés de 22 à 48 ans, les « Wilders », en grande majorité des hommes, ont des profils très diversifiés, souvent avec très peu de connaissances informatiques avant de se lancer. Parmi ceux qui se reconvertissent dans ce métier porteur, citons ainsi un opticien, un employé dans la maintenance, un autre ayant travaillé dans la restauration rapide, un ex-salarié d’une blanchisserie industrielle , des étudiants… même si des infographistes ou des autodidactes partent d’un peu moins loin. Les cinq mois de formation intensive leur ont permis de présenter des applications fonctionnelles dans des domaines variés, en respectant les exigences de leurs clients, les étudiants de NEOMA : Supero est un réseau communautaire de partage d’activités sportives, Backpackers un réseau social pour les touristes voulant faire des rencontres, tandis que TackleSwap est une sorte de market place pour les passionnés de pêche voulant échanger des leurres.
DES EMBAUCHES APRÈS LA PREMIÈRE PROMOTION
Ces projets leur ont permis de développer concrètement leurs compétences, mais ils vont continuer d’apprendre leur nouveau métier par un stage de quatre mois en entreprise, souvent dans des start-up. « La première promotion en a terminé fin 2018. Sur les 14 élèves, 5 ont déjà été embauchés et 5 autres ont passé un examen d’état pour obtenir le titre de développeur logiciel (bac+2) », indique Clément Béchetoille qui ajoute que le campus rémois a reçu le label grande école du numérique.
En parallèle, la Wild Code School marnaise encadre aussi douze demandeurs d’emplois dans une formation financée par le Conseil régional du Grand Est. Ceux-ci apprennent le langage Java qui, contrairement au Java-Script pensé en « front » pour les applications web, est lui dédié au « back », c’est-à-dire tout le développement invisible pour le visiteur et qui comprend la construction de la base de données et du serveur…
Preuve que la pédagogie originale (apprentissage décontracté et sans chaussures) et intensive (volonté d’apprendre à apprendre en continu) répond à un besoin pour ses élèves et le tissu économique, Reims fait partie des treize campus français de la Wild Code School : « À présent, l’école se développe en Europe à Bruxelles, Berlin, Lisbonne ou encore Madrid ».