La ville du futur selon la FRTP Grand Est

FRTP

Hervé Noël, président de la Fédération Régionale Grand Est des Travaux Publics (à gauche) et l'académicien français Erik Orsenna.

À l’occasion de son assemblée générale, à Reims, la Fédération Régionale Grand Est des Travaux Publics (FRTP) s’est interrogée sur le thème « Ville et ruralité : comment vivra-t-on demain ? ».

À l’heure de l’assemblée générale la Fédération Régionale Grand Est des Travaux Publics (FRTP), articulée autour du thème de la ville et de la ruralité du futur, Hervé Noël, son président, soulignait l’importance de l’entretien du patrimoine et de la qualité des infrastructures dans l’attractivité d’un territoire. Il rappelait qu’après avoir été classée première, voici une dizaine d’années, dans les classements de référence, la France ne pointant plus aujourd’hui qu’en 18e position pour l’entretien de ses routes, en 20e position pour celui de ses ports maritimes et au 24e rang pour celui des infrastructures de transport aérien.

Quant aux ponts français, estimés (sic !) entre 200 et 250 000, 30 000 seraient en mauvais ou très mauvais état…

LES ÉLUS EN PREMIÈRE LIGNE

Pour attirer de nouvelles populations, la ville de demain saura-t-elle cependant rester « humaine » ? La question de la première table ronde permettait à Catherine Vautrin, présidente du Grand Reims, de plaider pour l’unité d’un bassin de vie à la fois urbain et rural, sans opposition de territoires, et dans lequel la ville intelligente apportera davantage de services, mieux adaptés aux besoins des citoyens et des entreprises, grâce à la concertation sur laquelle se fonde chaque projet.

En l’occurrence, ce sont les élus qui portent cette « responsabilité d’anticipation » pour mettre l’humain au cœur de leur action. Lise Magnier, députée de la Marne, ne disait pas autre chose en affirmant qu’il appartient aux élus d’accompagner l’existence de leurs administrés, à l’aide des technologies nouvelles dont le numérique et l’une des clés. Le numérique apparaît d’ailleurs comme une façon de « réinventer les territoires ruraux » (thème de le deuxième table ronde) et, à ce titre, Franck Leroy, vice-président de la région, expliquait comment celle-ci donnait toutes les chances d’avenir à ses territoires ruraux, en implantant la fibre optique jusque dans les plus petites communes.

Il reste maintenant à ces territoires, et à leurs élus, à s’approprier le numérique car, en tout état de cause, tout retour en arrière est exclu. Ce que confirmait Carmen Munoz, qui dirige Citelum, en assurant que si l’on peut aujourd’hui tout faire sur le plan technologique, tout part du projet politique porté par les élus qui connaissent les problématiques de leurs territoires.

TROIS POINTS ESSENTIELS

La conclusion, confiée à l’académicien Erik Orsenna en raison de sa dilection pour les questions relatives à la cité, n’était pas le plus simple.

Il soulignait cependant trois points essentiels résumant en quelque sorte les débats : la ville doit répondre à des besoins et offrir des services en étant la plus efficiente possible ; elle doit être attractive pour que l’on se sente « bien dans sa ville » ; et elle doit être « inclusive », c’est-à-dire inclure tout son environnement (rural notamment). Tout cela demandant quand même un peu de temps à mettre en place…

HERVÉ NOËL RÉÉLU

La Fédération Régionale Grand Est des Travaux Publics représente un secteur d’activité qui « pèse » plus de 650 entreprises, 30 000 salariés et 3 milliards d’euros d’activités. Réélu par le conseil d’administration à la tête de la FRTP, Hervé Noël (chef d’agence Eurovia à Vitry-le-François), place ce nouveau mandat sous le signe de « la formation initiale et professionnelle, pour monter en qualité et en technicité afin de répondre aux exigences de nos membres, d’une part, et pour préparer nos entreprises au changement climatique, tant dans la façon de concevoir que de construire, d’autre part ».

Une assistance nombreuse a suivi avec intérêt les débats des deux tables rondes.