La vaccination en entreprise a commencé à Dijon

Mercredi 10 mars, les premiers salariés sont venus se faire vacciner par les médecins du travail de l’Association interprofessionnelle de santé au travail de Côte-d’Or (AIST 21).

Sur ordonnance du 10 février (ordonnance n°2021-135) et conformément aux recommandations du 2 février de la Haute autorité de santé, les services de santé au travail peuvent, depuis le 25 février, vacciner les professionnels âgées de 50 à 64 ans et atteints de comorbidités. À Dijon, les médecin du travail de l’Association interprofessionnelle de la santé au travail de Côte-d’Or (AIST 21) ont injecté leur toute première dose mercredi 10 mars. « La demande des entreprises était forte, confie Christine Taddei, directrice de l’AIST 21. Nous savions que ça allait venir depuis quelque mois, nous attendions simplement le texte, la date et l’approvisionnement. Sachant que pour l’heure, seuls les salariés d’entreprises adhérentes âgés de 50 à 74 ans et souffrant de comorbidité*, ainsi que les professionnels du secteur de la santé, peuvent prétendre à une vaccination ». À l’heure actuelle, une centaine de créneaux sont ouverts par semaine à raison d’une vingtaine de rendez-vous par demi-journée et un centre de vaccination a été spécialement mis en place au sein des locaux dijonnais, à l’entrée du parc Valmy, grâce à la mobilisation des médecins et infirmiers du travail.

UN PARCOURS ENTIÈREMENT ORGANISÉ

Après s’être préinscrit et avoir pris en une seule fois les deux rendez-vous sur doctolib.fr pour recevoir les deux injections de rigueur, le patient est invité, dès sont arrivée, à remplir un questionnaire sur son état de santé, l’informant des possibles effets secondaires et lui permettant de donner son consentement. La personne est ensuite vue par un médecin du travail qui lui posera un certain nombre de questions sur son état de santé, répondra à toutes ses interrogations et lui rappellera les possibles effets secondaires. « Aujourd’hui, ce qui est rapporté par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), c’est qu’il peut y avoir des risques de fièvre, de douleurs musculaires, de maux de tête ou encore de fatigue pendant deux ou trois jours. Mais ce n’est finalement ni plus ni moins que la marque que la vaccination est efficace. Et plus la personne vaccinée sera jeune, plus son système immunitaire sera performant et répondra à l’injection. C’est pour ça que nous conseillons aux patients de prendre du paracétamol quelques heures après l’injection », explique le docteur Michele Grappin, de l’AIST 21. Après cet entretien de cinq minutes, le salarié sera orienté vers un infirmier qui procèdera à l’injection, avant de l’accompagner pour se reposer 15 minutes. À l’issue de ce parcours entièrement organisé pour que personne ne se croise, le professionnel repartira avec un certificat de vaccination et sera enregistré dans la base de données du téléservice “Vaccin Covid” ouvert par l’Assurance maladie pour assurer la traçabilité des vaccins et des étapes de la vaccination, à destination des professionnels de santé.

DES DOSES D’ASTRAZENECA

Pour cette première phase de vaccination en entreprise, les pouvoirs publics ont fait le choix du vaccin AstraZeneca. « Au départ, les essais montraient un taux d’efficacité autour de 72 %. Mais finalement, certaines publications montreraient un taux d’efficacité entre 80 et 85 % et les dernières études en Écosse tendraient même à dire qu’il a la même efficacité que les autres vaccins, Moderna et Pfizer BioNTech. Sachant que ce vaccin, comme les autres, est sous surveillance très étroite et que les effets secondaires à long terme sont évalués sur six mois… La vaccination au Royaume-Uni a commencé il y a quatre mois et aucune anomalie a été déclarée », rassure le médecin du travail.

(*) Pathologie cardio-vasculaire, diabète, pathologie respiratoire chronique, insuffisance rénale chronique dialysée, obésité avec IMC supérieur ou égal à 30, cancer ou hémopathie maligne actif de moins de trois ans, cirrhose au stade B (score de Child Pugh), immunodépression congénitale ou acquise, syndrôme drépanocytaire majeur ou antécédent de splénectomie, pathologie neurologique.

Plus d’informations sur aist21.com