La Tour Sigma passe à l’action

La nouvelle tour sera certifiée « Breeam New Construction », attestant de la qualité des matériaux utilisés comme de son caractère durable avec notamment des coûts d’exploitation et d’entretien bas. Le commercialisateur BNP Paribas Real Estate et le promoteur développeur Linkcity ont travaillé main dans la main pendant près de cinq ans pour voir aboutir ce programme d’immeuble de bureaux de grande ampleur. C’est d’abord la partie basse de l’immeuble qui sera rénovée. Les travaux ont démarré le 1er février et devraient s’achever à la fin de l’année (Photos DR).

L’ex-tour Mercure de Dijon offrira bientôt plus de 9 500 mètres carrés de bureaux entièrement neufs à deux pas de la gare. Un beau programme immobilier au cœur d’un secteur stratégique, avec places de parking, s’il vous plaît.

Il aura fallu plusieurs années de patience, de longues heures de tractations et une journée marathon, le 31 janvier dernier pour signer les 37 actes juridiques nécessaires au dossier, mais ça y est : la tour Sigma, feu la tour Mercure, devrait enfin faire peau neuve. C’est en quelque sorte l’épilogue d’une histoire débutée il y a cinq ans qui se concrétise avec les premiers coups de pelles donnés dans le bâtiment de l’avenue Albert 1er, quartier centre-gare depuis début février.

Le jeu en vaut la chandelle. Imaginez : à la place de cet immeuble des années soixante-dix de onze étages, vieillot, à moitié vidé de ses occupants à cause notamment de sa vétusté et de charges très lourdes, prendra bientôt place un bâtiment ultra moderne et aux performances environnementales et architecturales remarquables. Une prouesse en termes de restructuration technique comme de montage financier et juridique, reconnaît Mikaël Cretin, directeur adjoint de BNP Paribas Real Estate, le commercialisateur de l’opération.

Il faut reconnaître que cette opération est emblématique à plus d’un titre. Pour le quartier centre-gare d’abord et plus globalement pour l’image de la ville. Cette tour est en effet « le premier élément que l’on voit quand on arrive de Dijon en train », souligne Nathalie Monvel, directrice territoriale de Linkcity Grand Est, filiale de Développement immobilier de Bouygues Construction et promoteur développeur de l’opération. Emblématique parce que l’immeuble, qui comprend deux bâtiments, la tour et un R+2 accolé, va être entièrement désossé et complètement reconfiguré. À commencer par les deux derniers étages du plus haut, qui seront condamnés.

SQUELETTE

C’était la condition indispensable pour que l’immeuble ne soit plus classé grande hauteur, ce qui nécessitait la présence réglementaire de pompiers 24h/24 et alourdissait les charges de la copropriété. Pour les neuf étages inférieurs, « on ne garde que le squelette, c’est-à-dire le bâti, les poutres et poteaux ; tout le reste sera enlevé », expose Nathalie Monvel. À la place, côté gare, les habitants comme les usagers du train verront d’ici deux ans une façade totalement vitrée, étoffée de terrasses végétalisées sur les deux derniers étages tandis qu’une résine métallique habillera la façade arrière. Autre nouveauté, les deux bâtiments disposeront désormais de leur entrée respective et seront reliés par un auvent.

Les travaux, qui doivent durer deux ans, seront découpés en trois phases : la première, débutée en février verra d’ici la fin de l’année l’immeuble dans sa partie basse complètement rénové. Ses 2 771 mètres carrés ont été vendus à cinq copropriétaires. La seconde phase – la plus visible – débutera en 2020 pour une période de 15 mois. Il s’agira de rénover la tour. La dernière phase permettra de remettre entièrement à neuf le parking et ses 83 places de stationnement en sous-sol. Un vrai plus pour un immeuble de bureaux situé au cœur d’un secteur stratégique : face à la gare, à côté de grandes sociétés nationales (INSEE, La Poste, SNCF…) et tout près de la future Cité internationale de la gastronomie et du vin.

En chiffres
20 millions d’euros : le montant de l’opération de restructuration.
24 mois de travaux nécessaires.
3 phases pour ce projet, à commencer par la partie basse.
83 places de parking en sous-sol.

Mille mètres carrés encore disponibles
Mais qui va intégrer les nouveaux locaux de la tour Sigma ? La partie la plus haute sera réservée au principal investisseur de l’opération, la SAS Sigma 5A. Elle regroupe un consortium de banques : La Banque Populaire de Bourgogne Franche-Comté, La Caisse des Dépôts et Banque des Territoires, la Caisse d’Épargne de Bourgogne Franche-Comté, le Crédit Agricole Champagne Bourgogne et Batifranc. Foncières et Territoires, à travers sa SCPI Nord Est Horizon, a acquis les lots situés dans la partie basse de l’immeuble. Le dernier étage, d’une surface de 1 000 mètres carrés, reste d’ailleurs disponible à la location et sera commercialisé en exclusivité par BNP Paribas Real Estate. Les deux autres niveaux sont vendus à divers utilisateurs dont certains étaient déjà présents dans l’ex-tour Mercure. C’est le cas de l’hôtel Ibis, qui devrait aménager différents espaces de séminaires.

Un montage technique et juridique complexe
Ce programme immobilier de grande envergure sur Dijon est le fruit d’un partenariat entre BNP Paribas Real Estate et le promoteur Linkcity. « Il a fallu réfléchir longuement, explique Mickael Cretin, directeur adjoint de BNP Paribas Real Estate, à ce que l’on pourrait faire de ce bâtiment obsolète, sans confort et ne répondant plus aux besoins des utilisateurs mais qui bénéficie d’un emplacement idéal. Nous avons travaillé avec l’architecte Arte Charpentier pour apporter une expertise haut de gamme et présenter un projet à la métropole. Une fois obtenu l’accord de principe en termes d’urbanisme il nous a fallu nous mettre d’accord avec les copropriétaires pour la vente, et en parallèle, mettre en place la commercialisation des futurs lots ».

Droits réservés.

Droits réservés