La situation sanitaire de l’Aube freine l’enthousiasme des restaurateurs

Philippe Ullyck a lancé plusieurs restaurants et nouveaux concepts à Troyes ces dernières années.

La question du personnel se fait déjà sentir.

Comme bon nombre de ses confrères aubois, Philippe Ulryck aimerait bien pouvoir croire à une réouverture des terrasses des restaurateurs à la mi-mai. « Mais il faut se rendre à l’évidence, le taux d’incidence dans l’Aube est encore assez élevé pour le moment et si en plus on décidait d’une réouverture en fonction de la situation sanitaire de chaque département, nous ne serions pas les mieux placés », explique le chef d’entreprise. À ses yeux, la meilleure solution serait, si les conditions sanitaires le permettent, une réouverture avec une jauge à 50 % début juin et, enfin, un fonctionnement « normal », intérieur et terrasse, à partir de début juillet. « Mieux vaudrait ne pas multiplier les étapes pour la réouverture des restaurants pour permettre une organisation plus facile », fait-il remarquer. La problématique des ressources humaines se profile déjà à l’horizon. « Beaucoup de mes collègues de l’UMIH 10 font état des difficultés à retrouver du personnel après cette longue période de sept mois de fermeture », fait remarquer Philippe Ulryck.

DES PROBLÈMES POUR REDÉMARRER

Une longue interruption au cours de laquelle des salariés de la filière ont décidé de quitter des professions soumises à des contraintes d’horaires et de disponibilités. « Pour prévenir cette situation, j’ai complété à 100 % le salaire de mes employés pendant cette période », ajoute le restaurateur troyen, qui souligne au passage l’efficacité des aides gouvernementales qui ont permis de survivre aux effets d’une fermeture prolongée. « Maintenant , il est temps que les choses reprennent leur cours en France, d’autant que dans d’autres pays européens les restaurants sont ouverts ou s’apprêtent à ouvrir prochainement », ajoute-t-il. « Il ne faudra pas se rater, et déconfiner cette fois pour de bon : la profession ne se relèvera pas d’un nouveau confinement mais je crois aussi que nos concitoyens ne l’accepteraient pas aussi facilement cette fois », conclut-il.