La SATT Sayens accompagne l’innovation en région

SATT Sayens

La start-up SINTERmat a été accompagnée et maturée par la SATT Sayens, qui est entrée à son capital l’année dernière, aux côtés de Definvest, le fonds d’investissement du ministère des Armées géré par Bpifrance.

La Société d’accélération du transfert de technologie Sayens accompagne plus de 6.500 chercheurs issus des 140 laboratoires de recherche publique, répartis sur son périmètre d’intervention : la Bourgogne Franche-Comté, la Lorraine et le Sud Champagne-Ardenne.

La société d’accélération du transfert de technologie, la SATT Sayens, vient de publier son rapport d’activité. L’occasion de revenir sur les temps forts qui ont marqué ces trois dernières années.

Désireuse de s’adapter à son environnement, d’être au plus proche des entreprises du territoire et de répondre au mieux aux attentes de ses actionnaires, la SATT Sayens a déployé une nouvelle stratégie en 2017. Elle fusionne ainsi ses deux marques, SATT Grand Est et Welience (filiale de l’université de Bourgogne), sous une seule et même identité, devenant ainsi la SATT Sayens. « Ce changement de nom constitue une étape importante », confie Catherine Guillemin, la présidente de la SATT Sayens qui a vu son mandat renouvelé. Il marque aussi un nouveau départ pour la SATT, qui clarifie le périmètre de son champ d’action sur la Bourgogne Franche-Comté, la Lorraine et le Sud Champagne-Ardenne. La société d’accélération est désormais pleinement identifiée sur l’ensemble de son territoire d’intervention. « Toute l’équipe est mobilisée pour incarner la SATT Sayens, la porter, la promouvoir et la construire, au profit de nos actionnaires et de leurs équipes, de nos partenaires, de nos clients, et à notre bénéfice à tous ».

PRÈS DE 20 MILLIONS D’EUROS INVESTIS

Depuis sa création fin 2013, la SATT Sayens a détecté 626 projets et a investi 19,9 millions d’euros dans 102 projets innovants. Elle a également généré la création de huit start-up. En effet, grâce à un montant moyen d’investissement (coûts directs) de 200.000 euros, la SATT Sayens sécurise la propriété intellectuelle des inventions, finance et accompagne les projets d’innovation jusqu’à leur adoption par les entreprises en supportant le risque technologique et financier inhérent à ces projets. Les industriels ont donc accès à des technologies “dérisquées” favorisant la construction de partenariats de premier plan. La SATT Sayens a également conclu 54 contrats de licences, qui ont généré 1,6 millions d’euros de revenus. D’ailleurs, 70 % de ces contrats ont été signés avec des entreprises du territoire. La SATT Sayens gère également 355 projets en portefeuille répartis de la manière suivante : 27 % en santé et dispositifs médicaux (SDM), 30 % en matériaux, procédés, chimie (MPC), 24 % en TIC (technologies de l’information et de la communication) et sciences humaines et sociales (SHS), 19 % en agrosciences, ressources naturelles et environnement (ARNE). Son portefeuille d’actifs en propriété intellectuelle s’élève à 327 (brevet, logiciel, marque…). Des résultats plus qu’encourageants pour la SATT Sayens, qui poursuit son engagement aux côtés de ses actionnaires, partenaires et collaborateurs, au service de l’innovation.

UN ACCOMPAGNEMENT SUR MESURE

La SATT Sayens est organisée en deux départements, le département investissement-transfert et le département R&D partenariats, qui s’articulent autour de trois pôles d’expertises (propriété intellectuelle, business développement et marketing-veille). Sa mission est d’accompagner les projets technologiques sur toute la chaîne de valorisation, de la recherche (parfois collaborative) au transfert de technologie, voire à la création de start-up en collaboration avec ses partenaires incubateurs et accélérateurs. Ainsi la SATT est en mesure de répondre aux besoins des entreprises en s’adaptant à leurs besoins, déployant ainsi des modèles de transfert variables.

Entre autres exemples, SINTERmat est une start-up qui a été “maturée” par la SATT Sayens. Spécialisée dans la métallurgie des poudres et issue du laboratoire interdisciplinaire Carnot de Bourgogne (UMR CNRS 6303/Université de Bourgogne), la start-up SINTERmat dispose d’une expertise forte dans la technologie de frittage rapide, SPS (Spark Plasma Sintering). Valorisée par SINTERmat et issue d’une collaboration de recherche de l’activité

R&D partenariats portée par la SATT Sayens, cette technologie a fait l’objet d’une preuve de concept validée sur un nouveau type de matériau naturel et un dépôt de brevet. En 2018, la SATT Sayens entre au capital de SINTERmat aux côtés de Definvest, le fonds d’investissement du ministère des Armées géré par Bpifrance. Elle valide ainsi sa première participation au capital d’une start-up de son giron.

Des rencontres Made in Franche-Comté

Le 16 décembre, la SATT Sayens organise son évènement Made in Franche-Comté, à Besançon. Au programme, un après-midi entier autour de l’innovation et du transfert de technologie, en présence des principaux actionnaires comme l’ENSMM, le CNRS, l’UTBM et l’INSERM. Après une présentation de la SATT Sayens et de l’équipe investissement-transfert et des actions, un bilan des actions de valorisation soutenues par la région Bourgogne Franche-Comté sera rendu et des succes-stories présentées.

Les start-up H2SYS et Metabsorber témoigneront et proposeront un retour sur leur expérience, tandis qu’Innotech Conseils parlera transfert de technologie. Enfin, un certain nombre de projets de maturation seront présentés, parmi lesquels le projet MHF de membrane hybride fonctionnelle pour les piles à combustibles du CNRS, mais aussi le projet NEIGE de machine Stirling optimisée pour la production de froid de l’université de Franche-Comté, ainsi que le projet Capteur egg (ENSMM- UFC-CNRS), qui consiste en un dispositif de caractérisation mécanique des ovocytes humain, et le projet nanoptix (CNRS-UFC), un détecteur de rayons X intégré sur une fibre optique pour radiothérapie et radioscopie.