La Société Ardennaise d’Essieux (80 salariés) va investir dans la robotique et pour agrandir ses bâtiments.
« En 2018, on a atteint ce qu’on s’était fixé en réalisant 25,8 millions d’euros de chiffre d’affaires, soit une progression de 17% par rapport à l’exercice précédent. Nous sommes par ailleurs à l’équilibre en terme de résultats net et opérationnel. On est donc en ligne avec les objectifs de notre actionnaire ». Voici le bilan établi par Mickaël Magnier, le directeur de la Société Ardennaise d’Essieux à la fin de sa première année à la tête de cette PME de 80 salariés implantée à Ham-les-Moines. Menacée de disparition suite à sa liquidation judiciaire en 2013, l’entreprise fondée en 1944 est redevenue dans le giron d’ADR, son repreneur italien, une référence en matière d’essieux industriels et de suspensions pneumatiques et mécaniques. Des produits prisés par les constructeurs de remorques spéciales mais aussi de porte-engins, citernes, bennes et remorques forestières.
Pour solidifier sa situation, l’entreprise ne freine pas sa dynamique. Elle va, en effet, investir 1,2 M€ en 2019 et 2020 pour optimiser son efficacité opérationnelle. 500 000 euros seront injectés cette année dans l’achat d’un sixième robot de soudage, la mise en place d’un système de pesée des camions avant et après chargement, l’installation d’un nouveau concept de sécurité des équipements, le dédouanement en interne et dans diverses opérations sur les gabarits et les outillages (bande de soudage et de montage, système de vissage et portiques ergonomiques pour faciliter les manœuvres du personnel).
AGRANDISSEMENT EN 2020
En 2020, la seconde phase de cet effort financier (environ 700 000 euros) concernera cette fois une extension des bâtiments et l’intégration d’un magasin automatique pour le business pièces de rechange. « On va aussi réfléchir à un agencement différent afin d’améliorer les flux en modifiant la réception et les expéditions pour assurer un flux lean à l’intérieur de l’usine tout en bonifiant la sécurité et le travail de nos salariés ». Depuis son sauvetage par ADR, la SAE a injecté 8 millions d’euros au sein de sa filiale ardennaise et créé 20 emplois nouveaux à la périphérie de Charleville-Mézières. « La réussite de l’entreprise résulte d’une bonne osmose entre le savoir-faire local et l’œil avisé des actionnaires », résume Mickaël Magnier.
Après avoir poursuivi en 2018 une campagne de recrutement en engageant un tourneur et un soudeur afin de préparer des départs en retraite, la SAE vient d’embaucher en début d’année une personne en charge de la qualité au service après-vente, une pour le planning et l’ordonnancement et une autre associée à l’inventaire quotidien. Mickaël Magnier prévoit, par ailleurs, d’étoffer son équipe commerciale pour développer le gros potentiel existant dans la cataphorèse, augmenter le volume d’essieux vendus à l’année (13 000 en 2018) et hausser par la même le chiffre d’affaires pour arriver à près de 30 millions d’euros. L’équipe techniciens méthode pourrait elle aussi être renforcée en cours d’exercice. « On veut être capable à moyen terme d’être autonome financièrement et assurer nous mêmes nos investissements en générant suffisamment de trésorerie et de cash ».
