Yann Guillot. Après 10 ans passés chez Egis, il a rejoint mi-mars Little Worker, agence de conception rénovation, en tant que directeur du bureau toulousain.
Prendre les rênes d’une agence de conception rénovation complète dédiée aux primo-accédants, pendant la période du confinement était risqué. C’est pourtant le défi de Yann Guillot qui a investi la nouvelle entité toulousaine de Little Worker mi-mars. Cette entreprise déjà implantée à Paris depuis trois ans, Bordeaux et Lyon, qui a levé 1 M€ en début d’année, a livré au total plus de 400 chantiers. C’est l’approche inédite de ce contractant général, combinant la maîtrise du BTP à la puissance du digital, un concept relativement nouveau dans le secteur du bâtiment, qui a séduit le nouveau directeur.
Diplômé de l’Icam Toulouse, Yann Guillot a travaillé pendant 10 ans chez Egis, un groupe d’ingénierie spécialiste de l’aménagement et l’exploitation d’infrastructures urbaines, notamment dans la gestion de projet dans les transports. Il a ensuite opté pour le terrain de la rénovation, privilégiant une approche plus personnelle et à taille humaine, puisqu’explique-t-il, « aujourd’hui, j’ai la satisfaction de travailler pour des particuliers ».
LittleWorker propose à ces derniers un parcours digitalisé qui « permet d’optimiser les process, de générer par exemple un devis estimatif de construction et une étude précise de rénovation en 48 heures et, après une visite de chantier, de proposer un devis actualisé, d’éviter aussi l’inertie administrative, de sécuriser les travaux, de fluidifier la communication avec les entrepreneurs, etc. » Le client peut ensuite, grâce à la plateforme en ligne, suivre l’évolution des com- mandes de matériaux et du chantier.
Alors que le directeur planche actuellement sur une trentaine de demandes d’estimation, pour l’heure, le bureau toulousain ne souffre pas encore des conséquences du Covid-19. « L’approche digitale nous permet d’avancer. Nous traitons les demandes de devis via notre CRM. Nous réalisons les visites techniques par visioconférence et commençons ensuite l’étude technique dématérialisée à Bordeaux ce qui prend environ six semaines. Les chantiers sont toujours en préparation afin d’éviter un embouteillage des futurs projets de rénovation », indique Yann Guillot, convaincu que le digital deviendra la norme : « c’est comme ça que le monde du bâtiment gérera les chantiers de demain ».
Améliorer les contenus web et développer la clientèle, signer des partenariats avec des architectes, collaborer avec des agents immobiliers pour offrir une autre vision aux futurs acquéreurs, tels sont les projets du directeur qui prévoit de recruter quatre profils ingénieurs conception et travaux et vise 1 M€ de chiffre d’affaires cette année, soit une trentaine de chantiers en cours ou livrés. Autant de façons d’installer son leadership sur la métropole toulousaine tout en fiabilisant le secteur de la rénovation qu’il qualifie de « jungle ».
