Accueillie par l’association Bourgogne Énergies renouvelables, la présidente de la région Bourgogne Franche-Comté a présenté, la semaine dernière, son plan d’accélération de l’investissement régional, entourée de ses vices-présidents Frédérique Colas et Michel Neugnot.
Ce n’est pas un hasard si Marie-Guite Dufay a choisi les locaux de l’association Bourgogne Énergies renouvelables pour présenter le nouveau plan d’accélération de l’investissement régional. « La transition écologique et énergétique occupe une place très importante dans notre plan », confie la présidente du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté. Entourée de Frédérique Colas, vice-présidente en charge de la transition écologique et de l’environnement, et de Michel Neugnot, vice-président notamment en charge des finances, l’élue socialiste a ainsi développé, point par point, le plan qu’elle proposait au vote le lendemain, vendredi 9 octobre, en assemblée plénière. « Il faut alimenter la machine économique. La puissance publique ne peut pas tout, mais elle peut pas mal… Notre objectif, avec ce plan, est de mettre de l’argent public dans la machine économique pour que cela produise de l’activité et de l’emploi », commente Marie-Guite Dufay.
LA RÉGION INVESTIT 435 MILLIONS D’EUROS
Après avoir débloqué une enveloppe de 100 millions d’euros dès le mois de mars – 90 millions d’euros ont déjà été engagés et 70 millions d’euros mandatés – dans le cadre d’un plan d’urgence, la région annonce cette fois un budget de 435 millions d’euros pour 102 mesures déclinées à travers trois grandes priorités. Dans le détail, 25 mesures viseront à soutenir les acteurs locaux de l’économie et de l’emploi, pour un budget de 113,45 millions d’euros, 47 mesures et 237 millions d’euros seront dédiés à la transition écologique et énergétique et 84,5 millions d’euros soutiendront la transition numérique et la cohésion sociale et territoriale à travers 30 mesures. Entre autres projets évoqués par la région, la création d’un fonds de relocalisation et de transition vers une économie décarbonée ou la construction d’un fonds d’investissement dans l’agroalimentaire. Des projets Hydrogène seront bien sûr soutenus tout comme le tourisme, l’économie de proximité et l’économie sociale et solidaire. La collectivité en profitera pour moderniser ses structures de formation. Le bâtiment occupant une place prépondérante dans ce plan, la rénovation énergétique et les énergies renouvelables y trouveront toutes leur place. Le tourisme durable, la mobilité, la biodiversité et la lutte contre le changement climatique feront aussi l’objet d’investissements, tout comme l’économie circulaire, l’agriculture, les bois et forêts, le patrimoine, la culture et le sport, ainsi que la santé de proximité. Enfin, un effort sera réalisé sur la transition numérique et l’aménagement du territoire.
« Avec cet acte, nous allons logiquement dégradé nos indicateurs financiers, mais en profitant de la marge de manœuvre et sans prendre trop de risques », explique la présidente de région. Interrogée sur son taux de désendettement, Marie-Guite Dufay explique que la région passera de trois à neuf années, soit « dans la moyenne des collectivités régionales », tout en appuyant sur le fait que « cet investissement de 435 millions d’euros aura de fait un effet levier chiffré à deux milliards d’euros ». Ce plan régional sera d’ailleurs abondé de 105 millions d’euros de fonds européens, dont 70 millions d’euros pour l’emploi, 15 millions d’euros pour l’écologie et 20 millions d’euros pour les territoires et solidarités, montant l’enveloppe globale à 540 millions d’euros. « Avec le préfet de Bourgogne Franche-Comté, nous avons le même objectif, réussir à capter trois à quatre milliards d’euros sur les 100 milliards annoncés dans le plan “France relance”. Nous avons déjà répondu et décroché dix appels à projets », ajoute la présidente de région.
bourgognefranchecomte.fr/acceleration
En chiffres
• 435 millions d’euros seront consacrés à ce plan d’accélération de l’investissement régional, dont 237 millions d’euros pour l’écologie, 113,45 millions d’euros pour l’emploi et 84,5 millions d’euros pour les territoires et les solidarités.
• 30 emplois vont être créés pour la mise en œuvre de ce plan.
• 105 millions d’euros de fonds européens abonderont ce plan.
• 102 mesures sont annoncées par la région pour créer de l’activité et soutenir l’emploi.
• 70 % de ses mesures seront nouvelles, les 30 % déjà existantes seront renforcées.
• 100 millions d’euros avaient déjà été engagés dès le mois de mars dans le cadre d’un plan d’urgence voté au cœur de la crise.