Un an après la signature d’une nouvelle convention entre la Région Occitanie et la SNCF pour le maintien du service public ferroviaire – contrairement à d’autres régions qui ont opté pour l’ouverture à la concurrence –, le bilan est plus que mitigé.
L’an dernier, 14 % des trains qui circulent en Occitanie ont accusé un retard, la proportion grimpant jusqu’à 30 % des trains sur certaines lignes. Les premiers chiffres disponibles pour 2019 semblent toutefois contredire la tendance, avec un taux de ponctualité de l’ordre de 90%. Selon l’enquête que la collectivité a fait réaliser, 92 % des habitants de la Région, usagers ou non du TER, estiment que « le transport ferroviaire de passages est un mode de transport d’avenir qu’il faut développer d’avantage ».
Fort de ce constat, le Conseil régional veut accroître l’offre de transport, avec plus de 80 circulations nouvelles d’ici la fin de l’année. Pour faire face à l’accroissement des dessertes, la Région a commandé à Alstom 18 nouvelles rames Régiolis, représentant un investissement de 130 M€. La collectivité prévoit par ailleurs de débloquer une enveloppe supplémentaire de 75 M€ pour réaliser en urgence de nouveaux travaux d’entretien. Elle va par ailleurs demander le transfert de la maîtrise d’ouvrage des projets de renouvellement des lignes à la circulation aujourd’hui suspendue, d’abord à titre expérimental, sur Montréjeau-Luchon et Alès-Bessèges, tout en maintenant celles-ci dans le Réseau Ferré National.
Sur la durée de la convention 2018-2025, ce sont près de 2,5 Mds€ que la Région versera à la SNCF, soit 12 % de plus que sur la période précédente.