La promotion rémoise mutualise ses forces

Les élus rémois, les dirigeants de la FPI Grand Est et les promoteurs rémois se sont réunis pour évoquer l’avenir de leur collaboration. (Photo : Agathe Cèbe)

Présente dans le Grand Est, la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) – 610 adhérents en France – ouvre une chambre champardennaise, à Reims.

Avec 18 chambres régionales dans toute la France, et une présence fortement marquée en Lorraine, Bruno Beni, président de la FPI Grand Est, a jugé nécessaire d’ouvrir une chambre à Reims, pour renforcer sa mobilisation en Champagne-Ardenne. « Sur les 40 adhérents du Grand Est, 85% sont des TPE-PME de un à dix salariés, 14% des entreprises de dix à cent salariés et 1% des groupes nationaux », énonce-t-il, avant de préciser qu’au sein des villes, comme Strasbourg par exemple, cette distribution est souvent similaire. Cette prédominance des petits entrepreneurs prouve bien que « le traitement local du métier de promoteur est indissociable de l’expérience urbaine que réclame notre époque », souligne Laurent Tirot, vice président de FPI France. « Le métier de l’immobilier n’est pas immobile, et la FPI travaille vers une innovation de rupture, pour accompagner l’immobilier à travers les changements sociétaux, époque après époque », ajoute-t-il.

UNE PRÉSENCE RÉMOISE ADAPTÉE

Avoir une offre qui correspond à la nouvelle demande, c’est bien l’enjeu des promoteurs immobiliers en 2019, qui plus est dans une ville en plein essor, comme Reims, et mettant en œuvre, ces prochains mois, plusieurs projets structurants ainsi qu’une redynamisation de ses quartiers et faubourgs.

Avec 40% de logements sociaux, pris en charge par trois bailleurs importants, la Cité des Sacres est au-dessus de la moyenne des autres grandes métropoles, tandis qu’avec 35% de propriétaires, elle est sous la moyenne nationale. Pourtant, l’attractivité résidentielle de Reims ne cesse d’être prouvée, notamment avec les Franciliens, de plus en plus nombreux à venir s’installer à Reims. « Nous devons rééquilibrer l’offre de logement », se soucie Arnaud Robinet, maire de Reims, rejoint en cela par Catherine Vautrin, présidente du Grand Reims, qui insiste sur l’importance de la « non-artificialisation du foncier » et sur le fait qu’il faille « accorder toujours plus d’importance au parcours résidentiel des Rémois et donner une approche plus réaliste et réalisable à l’accès à la propriété ».

REIMS, 2E MÉTROPOLE DU GRAND EST

En plaçant les promoteurs au cœur des mutations urbaines, la FPI croit, plus que jamais, en Reims. Les projets en cours (les grands chantiers comme celui de la Sernam, mais aussi les réhabilitations de quartier) valorisent l’engagement des élus, à l’instar des 1800 démolitions prévues dans les quartiers, pour 1300 reconstructions, essentiellement fléchées vers le logement individuel. Pourtant, les enjeux économiques et la ferveur des promoteurs s’entrechoquent parfois, notamment lorsque sont évoquées les diverses réglementations du métier de promoteur, comme par exemple le SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) ou le SRADDET (Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable et d’Égalité des Territoires).

Et à Reims, plus encore que nulle part ailleurs, quid du patrimoine et des exigences archéologiques ? Avec des frais de fouilles estimés entre 12 et 15 M€ entre 2015 et 2018 pour les travaux entrepris par la collectivité, les sous-sols de la ville provoquent la grogne et l’inquiétude des promoteurs rémois qui attendent de la FPI un soutien attentif et un lien entre eux et l’État.