Laurent Pietraszewski, Secrétaire d’Etat chargé des Retraites et de la Santé au Travail est venu à Reims, et notamment auprès des restaurateurs, faire le tour des conditions sanitaires et sociales de la réouverture des terrasses.
15 heures, dans sa version jauge à 50%, la terrasse du Gaulois, l’une des plus grandes de France, est pleine, comme quasiment toutes celles de la quarantaine des autres cafés et restaurants de la Place d’Erlon. Un soleil trompeur s’installe à l’arrivée des autorités : Laurent Pietraszewski, le Secrétaire d’Etat chargé des Retraites et de la Santé au Travail, le Préfet de la Marne, Pierre N’Gahane, le Sous-préfet de Reims, Jacques Lucbereilh, trois députés de la Marne, Lise Magnier, Aina Kuric et Éric Girardin, Arnaud Robinet, le Maire de Reims, Joël Oudin, le Président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie, Vincent Mansencal, le Président des Vitrines de Reims, sans oublier Jean-Marc Roze, au nom du Conseil Départemental.
« Très compliqué avec les saisonniers. On ne sait pas où ils sont. Mais merci aux salariés présents, aux clients et au Maire de Reims ». Petite allusion à l’extension autorisée de la terrasse du Gaulois de la part de Loris Clarot, un patron qui ouvre le bal des conversations avec le Secrétaire d’Etat, au beau milieu d’un service tourbillonnant. « Je vois ici un restaurateur heureux de pouvoir redémarrer son activité, souligne Laurent Pietraszewski, et je constate aussi que les salariés reprennent dans de bonnes conditions, avec une organisation du travail bien pensée en amont. On sent bien que tout le monde a envie de revenir à une vie normale ».
DES FORMATIONS SPÉCIFIQUES À LA REPRISE
Le Secrétaire d’Etat évoque la formation dans la profession de l’hôtellerie-restauration : « Nous avons un certain retard sur ce sujet spécifique. Mais durant l’arrêt de l’activité, les formations étaient possibles et nombreuses et elles le sont encore. Il s’agissait de garder un contact avec les salariés et de parfaire leur formation, qu’ils soient à l’arrêt ou en activité partielle. Le Gouvernement a mis en place des véritables modules propres au redémarrage ».
15 h 15, halte au Tablier. Le Secrétaire d’Etat apprend qu’il a loupé la truite de Vendresse, produit régional phare de la carte de l’établissement, qu’ici le protocole sanitaire, objet majeur de sa visite, est parfaitement respecté et que, tout compte fait, une ouverture par étape est une bonne décision. Propos salués par Laurent Pietraszewski : « La sécurité sanitaire, les gestes barrières pour tous, y compris dans le déplacement des clients, prendre soin de tout le monde … Nous sommes ici aujourd’hui pour vous encourager dans vos démarches de protection sanitaire. La prudence est de mise, elle doit être pérenne ».
OUVERTURE PLUVIEUSE, OUVERTURE HEUREUSE
À la terrasse de l’Edito, 15 h 30, Pierre Dujourd’hui a bien fait les choses : eau plate et gazeuse, puis thé, pour l’invité, et café pour les autres. De l’eau, il en vient même du ciel à faire dire à Joël Oudin cette phrase historique en ce 19 mai : « Le soleil qui pleure est content de l’ouverture des terrasses ». Arnaud Robinet rougit derrière son masque quand le Président de l’UMIH rajoute : « La profession a été soutenue et notamment par la Ville de Reims ». Plus qu’une question, cette remarque de Vincent Mansencal : « La profession est convalescente et avec elle la grande majorité des commerçants. Des maux qui se confirment après 200 jours de fermeture. Il y aura des faillites et pour certain le moral est à plat ». Avec cette réponse de Laurent Pietraszewski : « C’est bien de rappeler que tout ne va pas au mieux partout. Nous sommes dans un processus de reconstruction dans toute l’économie. Ces maux que vous évoquez n’échappent pas à la vigilance du Gouvernement et particulièrement en direction des situations les plus complexes ».
À l’abri, 15 h 40, le Secrétaire d’Etat conclut au micro de France Bleu : « J’ai vu beaucoup de plaisir dans le regard des restaurateurs rencontrés. Je suis venu constater que les salariés reprenaient leur activité dans de bonnes conditions de sécurité et que les employeurs ont appelé la majorité de leurs équipes pour cette reprise. L’accompagnement financier va se poursuivre jusqu’à la reprise totale d’activité. Le Ministère des finances est attentif à ce suivi, avec des réponses données et des réponses à venir à la quasi-totalité des cas rencontrés ». La profession a plaidé sa cause auprès de l’envoyé du Gouvernement et le ciel a pleuré. Quoi de plus normal en ce 19 mai, jour de la Saint-Yves, Patron des avocats et de la Bretagne ?