Depuis 1952, la piscine du Carrousel était devenue une institution pour les dijonnais. Après deux ans de fermeture pour travaux, elle renaît de ses cendres et est méconnaissable.
Du bleu, mais aussi du vert, tel pourrait être le leitmotiv de la piscine du Carrousel, nouvelle génération. Après deux années de travaux, la nouvelle piscine est sortie de terre en lieu et place de l’historique, fermée en 2017 après 65 ans de bons et loyaux services. Au total, entre la démolition de l’ancien et la construction du nouveau, le projet représente un investissement de 21 millions d’euros, soit 3 millions d’euros de moins que la construction de la piscine olympique. « Ce centre aquatique a été pensé différemment, donc il est nécessairement différent de la piscine olympique. Nous avions simplement besoin d’un nouvel espace nautique pour accueillir tout le monde et nous avons à cœur de développer le “savoir nager” », explique Claire Tomaselli, adjointe au maire déléguée aux sports.
UNE PISCINE ÉCOLOGIQUE ET ÉCONOMIQUE
Du bleu pour la couleur de l’eau… Sur une surface totale de 5 260 mètres carrés, la piscine du Carrousel se compose d’un bassin nordique de 50 mètres de long à l’extérieur, d’un bassin de 25 mètres, d’un autre bassin éducatif polyvalent et d’une lagune de jeux destinée aux enfants à l’intérieur, pour un volume total de 2 260 mètres cubes d’eau. « Nous avons attaché beaucoup d’importance au site pré-éxistant, explique l’architecte du projet, Sabrina Pinardon, de l’agence Coste Architectures. Il a été pensé comme un parc aquatique, dans un espace végétalisé que nous avons voulu conserver. Nous avons travaillé les équipements comme une canopée avec ces toits végétaux [5 200 mètres carrés, ndlr] ». « Techniquement, la piscine du Carrousel rentre dans l’ère des piscines nouvelle génération. Elle a été conçue entièrement à partir de la maquette numérique et elle sera ensuite gérée pour une exploitation raisonnée pour maîtriser les coûts énergétiques », complète Emma Lecomte, directrice du développement et de la communication au sein de l’agence Coste Architectures. En effet, 20 % d’économies seront réalisées sur la consommation d’eau et d’énergie pour un centre aquatique 30 % plus performant tant en termes de confort, mais aussi de la qualité de l’air et de l’eau, par rapport aux standards actuels. « Nous sommes dans une conception bioclimatique, au sud pour avoir un maximum d’apport naturel mais aussi éviter les surchauffes et nous avons un traitement à l’ozone. Ce qui réduit le chlore et est plus confortable pour l’usager, mais aussi pour les personnes qui travaillent ici », explique-t-elle. Entre autres nouveautés, ces bassins à débordement sont en inox… « De l’inox polymérisé sur les deux bassins intérieurs et de l’inox pur sur le bassin extérieur ». Un plus écologique, puisque l’inox est recyclable à 90 %, mais surtout, il demande beaucoup moins de produits nocifs pour le traitement, mais aussi un entretien moindre évitant ainsi les périodes de fermetures et mobilisant moins de personnes.
PAS MOINS DE 100 ARBRES PLANTÉS
Et du vert pour la nature… « Ce sera la dernière étape de cette métamorphose, confie François Rebsamen. Nous allons aménager une liaison douce entre la rue Chevreul et les Allées du Parc, ainsi qu’un solarium à la place de l’ancien bâtiment. Au total, nous comptons planter une centaine d’arbres, d’ici l’été 2020 ». Concernant la liaison douce, entre les récents immeubles d’habitation et le nouvel équipement, une bande engazonnée de 6 000 mètres carrés accueillera une belle densité d’arbres, traversée par des cheminements qui permettront de rejoindre le Cours du Parc depuis la rue Chevreul en toute sérénité. Enfin, le solarium sera lui représenté telle une plage végétale de 5 000 mètres carrés, à proximité de quatre pistes de pentaglisse et d’un terrain de beach volley.
L’historique piscine du Carrousel s’est totalement métamorphosée ces deux dernières années pour laisser place à un véritable centre aquatique, composé d’un bassin nordique à l’extérieur.
