La Nièvre unie pour sauver sa clinique

Clinique de Cosne

Le comité des élus locaux mobilisé pour sauver la Clinique de Cosne sur Loire.

C’est un mauvais polar des années 70 qui se déroule à Cosne-sur-Loire, avec en fond la Clinique du Nohain, créée en 1968, reprise à la fin des années 2000 par le groupe Kappa et qui constitue, avec l’activité des urgences, de la médecine et du SMUR gérées par l’hôpital, la part importante de l’activité du Pôle de Santé. Les faits : en juin 2018, une enquête est ouverte suite à la vente des murs à une SCI dans des conditions que la justice estime opaques et qui auraient pu, selon le tribunal, provoquer un appauvrissement de la clinique. Le 13 novembre, l’ARS de Bourgogne Franche-Comté suspend l’activité de chirurgie pour “manquements”. Le groupe Kappa annonce alors vouloir fermer la clinique, placée en redressement cinq jours plus tard et en liquidation judiciaire en décembre.

Mais un an après la fermeture de la maternité; l’annonce fait un tollé. Manifestations, annulation du conseil municipal, mobilisation des élus de la Nièvre et du Cher conduisent à la nomination d’un cabinet chargé de trouver un repreneur. Un camion d’imagerie médicale est installé sur le parking pour assurer l’efficience des Urgences et des engagements sont pris pour reclasser pendant trois mois les soignants dans les hôpitaux du département, le temps d’un éventuel repreneur. Le 20 janvier dernier, le cabinet annonce avoir deux pistes sérieuses mais une fois de plus, le maire Michel Veneau dénonce la prise en compte des limites administratives et non du bassin de population, estimé lui à 90000 habitants sur trois départements : la Nièvre, le Cher et le Loiret. Revendication appuyée par le Groupement Hospitalier de Territoire qui, dans un communiqué, déclare que « les membres du comité territorial des élus locaux se donne pour objectif d’accroître leur coopération et leurs échanges afin de maintenir et développer le maillage de l’offre de santé sur le territoire de la Nièvre ». Une réunion en présence du cabinet s’est déroulée le 6 février. Sollicité à plusieurs reprises, le maire n’a pas souhaité nous répondre.