La Minoterie conjugue la part de rêve et la réalité

Depuis deux ans, La Minoterie développe des actions en direction du monde de l’entreprise ou des collectivités, afin d’élargir son public, mais aussi de bénéficier du mécénat. (Droits réservés)

Depuis son ouverture, en 2014, La Minoterie a considérablement élargie ses champs d’action. Coproduction, centre de ressources, développement du mécénat structurent aujourd’hui son fonctionnement.

Né en 2014 à Dijon, La Minoterie est d’abord un pôle de création jeune public et d’éducation artistique. On y développe chaque année une programmation de spectacles et l’on y accueille aussi des artistes en résidence qui trouvent là l’outil nécessaire à l’élaboration de leurs créations, dans des domaines aussi divers que le théâtre, la musique, la danse, les marionnettes… Toutefois, en cinq ans d’existence, le lieu, tout en restant fidèle à sa vocation de départ, a su évoluer. D’abord en termes de volume d’activité : rançon d’une certaine reconnaissance, La Minoterie est aujourd’hui destinataire d’environ 200 dossiers par an émanant de compagnies qui souhaite pouvoir y travailler.

SCÈNE CONVENTIONNÉE

Une attirance qui se traduit dans la qualité et la diversité de la programmation proposée. De plus, en 2018, le lieu a obtenu le statut de scène conventionnée Art Enfance Jeunesse, pour une durée de quatre ans. « Ce statut, précise Samuel Vaudoisey, administrateur de La Minoterie, nous impose des obligations, et notamment celle de développer des coproductions de spectacles. Cela nous permet de nous faire connaître en France et l’étranger ». La Minoterie est aussi aujourd’hui un centre de ressources à destination des professionnels de l’enfance, de l’éducation et de la culture. Comme précisé plus haut, 200 compagnies sollicitent donc annuellement la structure et une vingtaine sont sélectionnées afin de bénéficier de périodes de résidence leur permettant d’avancer dans la genèse de projets de spectacles. Des évènements, tels que les Rendez-vous en Coulisses, organisés régulièrement, offrent l’opportunité à ces compagnies de tester leurs spectacles. Ce fut le cas, par exemple, récemment avec le collectif parisien des Ombres Portées et de son spectacle Natchav, basé sur le principe du théâtre d’ombres. Il faut aussi préciser la création du spectacle Comme si nous… L’ assemblée des clairières, coproduit par La Minoterie et la compagnie l’Artifice et présenté à l’automne prochain.

Une création issue d’une commande de texte passée à l’auteur Simon Grangeat, dans le cadre du dispositif Compagnonnage d’auteur impulsé par le ministère de la Culture, et mis en scène par Christian Duchange. Un dispositif qui vient encourager l’implication de La Minoterie dans le domaine des écritures et des auteurs jeunesse en Bourgogne Franche-Comté. Mais La Minoterie, c’est aussi une structure qui réfléchit en permanence aux prestations qu’elle peut proposer à des publics très divers et larges, comprenant les entreprises, et qui croit aussi beaucoup dans les vertus du mécénat. Début 2019, son équipe s’est d’ailleurs enrichie d’une personne plus particulièrement dédiée au développement du lieu et de ses publics, en l’occurrence, Inti Beziade-Queille.

L’an passé, La Minoterie avait fait ses premiers pas en destination d’un public d’entrepreneurs ou de collectivités en lançant son Samedi Minoterie Club, dédié au comité d’entreprise. Cette logique se trouve aujourd’hui renforcée. « Sur la question du mécénat, poursuit Samuel Vaudoisey, nous répondons régulièrement à des appels à projets lancés par des fondations et nous avons évolué dans notre approche du mécénat d’entreprise. Il est aussi possible aux particuliers de faire des dons permettant de financer des projets et ouvrant le droit à des contreparties diverses, telles que la participation à des ateliers de pratique artistique ».

DES LIENS TISSÉS

Le mécénat, qui, rappelons-le, ouvre droit à une défiscalisation, offre à La Minoterie le moyen de toucher d’autres publics. « Nous avons tissé des liens avec des entreprises ou des fondations d’entreprise, souligne Inti Beziade-Queille, telles que la SNCF ou le Crédit Coopératif, ou encore avec les comités d’entreprise de la Burgundy School of Business (BSB) ou celui du personnel du lycée Carnot ». Il est également possible, pour les entreprises, de privatiser La Minoterie à l’occasion de l’organisation d’évènements et de nombreuses autres prestations sont proposées : présentation de la programmation au sein de votre entreprise, bons cadeaux pour les salariés, accès à des répétions, rencontres avec des artistes…