La Maison de la Violette se refait une beauté

Depuis l’an 2000, la Maison de la Violette est à quai, amarrée sur le canal du Midi face à la gare Matabiau, emplacement stratégique. Elle accueille entre 23000 et 25000 clients par an. Une expertise maritime est effectuée tous les quatre ans. Cette année, la cale du Radoub a accueilli la péniche plus d’un mois pour des travaux importants. Planifiée il y a six mois, la restauration de la coque était inévitable. La structure métallique a été coupée et une partie enlevée. 800 kg de rouilles ont été enlevés. Le plancher de 1930 a été remplacé pour un meilleur confort et une meilleure isolation. L’électricité a été révisée, la plomberie modifiée, la climatisation installée et la coque repeinte. Le bateau a fait peau neuve pour un coût total, avec l’aménagement intérieur, de 70000 K€. Belle cure de jouvence pour la Maison de la Violette après 20 ans de services.

À l’origine de la résurrection de la culture de la violette à Toulouse, Hélène Vié a ouvert il y a 20 ans sur le canal du Midi une boutique dédiée à la petite fleur emblématique. Depuis, après huit ans de recherche, elle a réussi, avec l’aide de laboratoires de la région, à isoler un principe actif très prometteur qu’elle décline aujourd’hui à travers une gamme de cosmétiques. 

La marque Violette de Toulouse est née en 1985 suite à un programme régional de recherche. C’est à cette époque que débute l’aventure pour Hélène Vié qui se passionne pour cette fleur résiliente, source d’inspiration et de transformation. Depuis, une centaine de produits dérivés ou inspirés sont proposés à la vente par la société Jardin d’Elen, qui réalise, hors période Covid, 1 M€ de chiffre d’affaires et emploie cinq salariées. Une large gamme de produits commercialisée dans différents points de ventes : la péniche amarrée sur le canal du Midi devant le parvis de la gare Matabiau, des aires d’autoroute, des gares, des aéroports, des jardineries et des épiceries fine. 

En 2020, du fait de la crise du Covid, la société a subi une chute de 25 % de son CA, sauvée par les trois mois d’activité estivale qui lui ont permis de réaliser 60 % de son CA annuel. 

Viola alba dernahtti est associée à la Ville rose depuis le XIVe siècle dont elle est alors l’emblème. Elle se reproduit uniquement par bouturage. Fleur stérile, elle se multiplie grâce à ses stolons. Sa forme est plus complexe que sa voisine Viola odorata. Elle fleurit en hiver pendant quelques semaines entre février et mars. 

Depuis cinq ans, Hélène Vié la cultive dans des serres installées au fond de son jardin, adossées à une belle toulousaine dans le quartier historique de la violette, à Lalande. Près de 3 000 pots sortent de cette pépinière hors sol chaque année. 

Textes et photos: Lydie Lecarpentier


Entrepreneuse passionnée et pétillante, Hélène Vié défend la violette de Toulouse depuis les années 1990. Cette audoise fait la promotion patrimoniale et touristique de cette fleur emblématique depuis son arrivée à Toulouse dans le cadre d’un partenariat avec l’office du tourisme. Différentes déclinaisons sont proposées, privilégiant les artisans et producteurs
locaux : confiseries, thés, linge de maison… Depuis peu, elle a lancé une gamme de produits de beauté, Jardin Confidentiel, développé en partenariat avec le laboratoire toulousain Symbiotec, fondé par Serge Rollan, docteur médecin et pharmacien et son associé Thierry Renard, ingénieur Insa. Après huit ans de recherche et 100 000 €investis, financés grâce au soutien de la Région Occitanie, un principe actif naturel aux vertus anti-âge dérivé de la feuille de violette a été découvert grâce au concept de symbiose, une innovation mondiale. Créée, fabriquée et conditionnée en Occitanie, la gamme de cosmétique est engagée et écoresponsable.


La violette n’a pas fini de dévoiler ses secrets, Hélène Vié non plus… Cette énergique entrepreneuse souhaite cette année faire revenir un maximum de monde à bord de la péniche et développer son musée et son cabinet de curiosité installé dans sa belle toulousaine en espérant pouvoir réunir bientôt autour de cette mystérieuse fleur violette ses fidèles passionnées. Elle souhaite également continuer à développer la gamme Jardin Confidentiel, en attendant de nouvelles concrétisations de recherches et de nouvelles révélations sur ses vertus.


Avec une décoration chic et épurée ponctuée de petites notes de couleur violette, la péniche a rouvert ses portes au public depuis le week-end de la Saint Valentin. Plus lumineuse et plus spacieuse, elle propose une centaine de produits toute l’année du lundi au samedi dont plus de 50 % sont produits en Occitanie. Le panier moyen est de 25 €. Les 80 m2 de surface de vente peuvent accueillir 50 personnes (hors période Covid) et 40 personnes supplémentaires en terrasse. Jusqu’en 2019, la péniche réceptionnait jusqu’à une centaine de groupes par an pour des conférences et dégustations sur des thématiques autour du canal du Midi. Mélanie, la fille d’Hélène fait partie de l’équipe depuis neuf ans. Complémentaires, la mère et la fille forment une équipe de choc avec des envies communes. Avec le Covid, elles ont su s’adapter. Mélanie a apporté une agilité numérique qui leur a permis de développer les ventes en ligne et le click and collect pour garder le contact avec une clientèle fidèle.