La maison bois ouverte, modulable et design

Gardavaud Habitations possède à Valdahon, dans le Doubs, 10 000 mètres carrés d’ateliers de construction et un village showroom présentant leurs principaux modèles de maison en bois, mêlant les grandes baies vitrées, aux matériaux nobles et modernes comme la pierre et le métal. Côté essences de bois, elles se composent principalement d’épicéa, de mélèze et de pin à 50 % d’origine locale. Crédit: Journal du Palais.

L’aventure de Gardavaud Habitations à Valdahon, dans le Doubs, commence il y a plus de 60 ans. Précurseur, Claude Gardavaud, a débuté en 1958 par la construction de chalets traditionnels avant de céder la société, en 1990, à son fils, Samuel Gardavaud, actuel dirigeant. Celui-ci innove aujourd’hui en amenant l’entreprise familiale sur les marchés de la construction de bâtiment collectif et l’agrandissement de maisons individuelles.

Il y a un peu plus de 60 ans naissait dans le Doubs « Les menuiseries des chalets comtois » qui deviendront plus tard Gardavaud Habitations. L’entreprise est l’une des pionnières de la région dans la construction d’habitation en bois. À l’époque, Claude Gardavaud propose des chalets massifs qui font office de résidences secondaires pour des Bisontins, Dijonnais et Parisiens. « L’innovation était déjà au rendez-vous avec cette idée de mon père de faire des chalets clé en main : même les meubles intérieurs et la cuisine intégrée étaient compris », raconte Samuel Gardavaud, actuel pdg de la société. Dans les années 1980, le chalet n’a plus la côte. « Jugé non traditionnel, il devient même une bête noire dans la région », précise le dirigeant.

L’entreprise développe alors des maisons à ossature bois et ose des architectures inédites qui font la part belle à la lumière. « Jusqu’ici, les maison bois étaient recouvertes de crépi. De l’extérieur on ne voyait pas que c’était du bois. À contre-courant, nous avons développé une architecture que nous avons baptisée Plein Ciel qui a révolutionné le monde de la construction bois. Exit les cloisons, place aux grands espaces ouverts sur l’extérieur. Notre concept faisait écho à la sortie de l’Espace Renault et était en phase avec un changement de plus en plus prégnant des habitudes familiales. Les nouvelles générations ne voulaient plus d’espaces cloisonnés. Grâce à la grande modularité du bois (aucun murs porteurs), nous avons pu nous démarquer en proposant des espaces nouveaux comme les chambres parentales, les coins jeux pour enfants… ».

Cette attitude, un brin provocatrice, en avance sur le marché, Gardavaud n’aura de cesse de la cultiver par la suite : la gamme At’ome et ses toitures plates modulable à l’infini et Moov’ent, chalets de montagne ultra-modernes viennent ainsi compléter un ensemble architectural assez unique en France. « Aujourd’hui les matériaux ont considérablement évolué et ce n’est plus un problème de présenter du bois en intérieur comme en extérieur. En 15 ans , le marché de la construction bois est passé de 3% à 12%. Il faut dire qu’il s’inscrit parfaitement dans les attentes sociétales et environnementales actuelles. Précurseur par rapport aux réglementations thermiques, le bois permet la construction de maisons qui ne consomment rien et qui respirent. Mon père avait l’habitude de dire : « Si le médecin ne peut rien pour toi, prend une maison bois” ».

L’autre atout de Gardavaud est d’avoir misé sur la maison en bois préfabriquée, avec des planches de 13 mètres de long correspondant aux normes internationales de transport. Disposant de 10.000 mètres carrés d’ateliers de fabrication, d’outils spécifiques créés par eux, de machines modernes à commande numérique et d’une cinquantaine d’employés (dont deux ingénieurs de l’école bois d’Épinal, composant un bureau d’étude intégré), l’entreprise vend ses maisons dans tous l’est de la France, en Rhône-Alpes et en région parisienne. « Comme nous sommes sur du préfabriqué on n’a pas ou peu de contraintes de terrain. On peut aller dans une rue avec une grue sans être obligés de casser quoi que ce soit. Le tout très rapidement », défend Samuel Gardavaud. Aujourd’hui, devant un marché de la maison individuelle de plus en plus contraint et concurrentiel, Gardavaud choisi de diversifier son activité vers les marchés de l’agrandissement et de l’habitat collectif. « Il y a 20 ans, nous étions quelques constructeurs avec chacun ses spécialités, la concurrence était moindre. Aujourd’hui avec deux constructeurs bois par village c’est la foire d’empoigne. À cela, nous opposons notre design, notre savoir-faire et notre professionnalisme. Nous fûmes d’ailleurs les premiers en France, en 2018, à recevoir la nouvelle certification CTB Constructeur Bois délivrée par l’Institut technologique FCBA et Afcobois ». L’entreprise basée à Valdahon, dans le Doubs, réalise une cinquantaine de maisons individuelles par an et entretient des relations privilégiées avec ses clients, qui n’hésitent pas à solliciter Gardavaud pour la réalisation de surélévation ou d’extension sur leur maison initiale. « Nous avons toujours vendu l’idée de maisons évolutives. Aujourd’hui, cela correspond à une tendance forte. De plus en plus de personnes préfèrent agrandir leur maison que d’en construire une nouvelle, refroidies pas le coût de la construction neuve et par la crainte de ne pas retrouver la même quantité de terrain et le même environnement. C’est un marché qui est passé de zéro à 30 % au niveau national et qui représente actuellement 15 % de notre activité ».

L’autre tendance significative sur laquelle Gardavaud entend surfer c’est celle du bâtiment collectif. « La nouvelle génération est de moins en moins attachée au patrimoine. Mobile, adepte de l’usage plutôt que de la possession, elle se voit plus en appartement qu’en maison. Et sur ce marché le bois a son mot à dire. C’est un message que nous devons faire entendre aux architectes », argue Samuel Gardavaud, président du Comité national pour le développement du bois (CNDB) et vice-président d’Afcobois. La société valdahonnaise doit ainsi inaugurer cet été son premier bâtiment collectif sur deux étages, répondant aux normes phonique, sismique et thermique les plus drastiques pour un coût énergétique dérisoire. Baptisé Le Coquelicot, le projet propose 18 appartements, du studio au T4, possédant chacun un balcon, un garage et une place de parking dédiée. « Le bâtiment est livrable en à peine cinq mois, du jamais vu en construction classique », se félicite le constructeur.

Site Web : gardavaud.com

Crédit: Journal du Palais.

Crédit: Journal du Palais.

Crédit: Journal du Palais.

Crédit: Journal du Palais.

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